J’ai raconté dans : « Quand le soleil monte à Saint-Jean » notre rencontre, et leur avais promis d’écrire les contes, que par jeu, au cours de la troublante et délicieuse attente que notre hôtesse, la belle Agnès, nous avait imposée, leur avais demandé de nous dire…
J’avais pour ma part commencé par leur conter ma bouleversante rencontre avec Karine, et devant l’émotion qu’elle avait suscitée chez Kate, les mis, tous, au défi de raconter la « Fois majuscule » qui avait marqué leur vie amoureuse .
Daphné, adorable morpionne, avait collé la corvée de commencer à sa chérie…
Imaginez une jolie voix, au timbre un peu voilé, dont un charmant accent britannique relevait encore l’érotisme naturel, Kate parlant un français impeccable… Jane Birkin, sans le côté « fake »…

Kate
« J’ai toujours préféré les filles … Est ce parce que Karen me fit très tôt découvrir les plaisirs saphiques et que ces premières expériences du sexe m’ont marquée, je ne sais pas, mais je prends souvent davantage de plaisir avec une fille qu’avec un homme… cependant l’histoire de ce week-end que je garde en mémoire concerne aussi des messieurs…et quels messieurs!
L’autre raison pour laquelle ce week-end qui, à jamais, a marqué ma mémoire, est que j’y fis la rencontre d’une personne qui depuis compte beaucoup pour moi… ! Ma Daphné sait de qui je veux parler…
C’était Karen, qui m’avait mis sur ce coup là… Comme d’habitude avec elle on était encore, aux confins du légal et de la morale. Il est vrai, qu’à cette époque, je ne me souciais guère de l’un, et n’avais que peu de conscience de l’autre.
S’étant présenté, comme ma patronne, à mes parents, quelques mois auparavant, bien longtemps après que j’eusse fait sa connaissance, j’étais, bien entendu, de connivence avec elle…Karen m’avait ouvert, des espaces de liberté considérables. Il lui arrivait de me contacter, par courrier, quand elle voulait me voir, elle trouvait cela plus romanesque que le téléphone et avait déposé ce mardi, une lettre à mon intention.
Elle me donnait rendez-vous en ville, jeudi à dix heures, je savais où.
Ça ne posa aucun problème, mes parents ayant une entière confiance en elle… Ils ne savaient pas.
Le jeudi suivant, à l’heure convenue, j’étais donc dans le centre de Cork, et entrai dans le pub où nous avions l’habitude de nous retrouver… Quand elle me vit entrer, elle se leva, souriante, et m’embrassa, me disant, qu’elle était heureuse de me voir. Nous entretenions une curieuse relation d’amitié, d’affection, tant de son côté que du mien. Karen était très portée sur les filles…Je savais qu’elle m’utilisait parfois selon son intérêt , mais y trouvant plus que mon compte, je ne trouvais rien à y redire, d’autant qu’ elle avait toujours eu l’honnêteté, qui n’était pourtant pas exactement sa qualité première, de ne rien me cacher, et de me dire exactement ce qu’il en était de tous les coups tordus dans lesquels elle m’embarquait.
C’était une femme d’une intelligence redoutable, complètement amorale, qui transformait tout ce qu’elle touchait en argent et en succès. Elle était riche et totalement fascinée par le pouvoir. Je la savais sans scrupules, manipulatrice, mais je savais aussi qu’elle m’aimait beaucoup.
Elle m’expliqua sans détours, en quoi consistait, l’« arrangement » pour lequel elle était intermédiaire.
Deux Messieurs, des anglais, d’un rang social élevé, chasseurs invétérés, avaient loué un gîte à proximité de Tralee dans le Kerry, pour un week-end de chasse au gibier d’eau, pendant la première quinzaine de septembre. Ils voulaient avoir la compagnie, en toute discrétion, d’une jolie fille pour satisfaire toutes leurs envies et leur plaisir, un couple devait se joindre à eux, pour la deuxième journée. J’étais abasourdie ! Je le fus encore plus, quand je sus qu’ils ne proposaient pas moins de trois mille cinq cents euros, de défraiements. L’euro était la nouvelle monnaie de l’Europe et n’y étant pas encore bien habituée, je dus convertir la somme en livres…le résultat me laissa rêveuse…
— Je ne te prends que vingt-cinq pour cent de commission, mais quand tu sais combien ils paient…! Comme d’habitude, je suis ta banquière, je te garde l’argent… Ok?
— Pour ça , ce serait Ok…mais écoute, j’ai besoin de réfléchir… C’est beaucoup d’un coup. Et puis, il y a ce « toutes leurs envies », qui m’inquiète et cette histoire de couple… J’ai besoin de réfléchir. Donne moi jusqu’à samedi…Samedi, je te dirai ça !
— Ne te fais pas de mauvais films. Ce sont des types très corrects. Celui que j’ai rencontré est avocat à Londres et je t’assure que c’est un type bien.
— Tu sais aussi bien que moi, que ça ne veut rien dire.
Elle eut eut un grand sourire…
—Allons, fais moi confiance… !
Nous partîmes, alors, toutes les deux, d’un grand éclat de rire.
Elle était pressée, beaucoup de rendez-vous, de gens à voir, de ficelles à tirer…Nous nous quittâmes après qu’elle m’eut longuement embrassée et je lui promis ma réponse pour le samedi : deux jours.
Je les passai dans les affres : « Should I stay, or should I go ? » Comme le chantaient des années auparavant, des punks d’opérette, se posant la question intelligente du rebelle prudent…J’appréhendais cette situation inconnue, pourtant excitante et alléchante. Je me connaissais… je savais que mon choix était déjà fait : j’irai.
Le samedi suivant Karen passa à la maison, prétendant qu’elle avait besoin de moi pour une expo à Dublin, en tant que traductrice anglais, français, elle eut gain de cause immédiatement et autorisation fut accordée. Je m’en voulais de mentir de la sorte, mais le carcan d’une morale imbécile m’y obligeait.
Le samedi trois septembre m’attendait, pour une aventure qui me mettait dans les transes, rien que d’y penser.
Karen m’appela, pour me dire que l’accord avait été conclu, que tout était bordé. J’avais rendez-vous devant Elizabeth Fort à deux pas de la Lee, à neuf heures.
Le trois arriva, mes sacs était prêts depuis la veille.
Bien sûr j’emportais trop d’affaires, mais j’aimais me changer souvent, depuis toujours, j’adore la fringue, me sentir belle, mettre en scène mon désir … et m’y mirer….
Pour ce premier contact j’avais choisi de jouer à fond la carte ado rebelle. Les deux vieux aristo devaient sûrement être habitués à leur ladies sapées super chicos, je décidai de contrer: je mis mes hautes bottes à semelles compensées noires à fermoirs métalliques, des bas blancs tenus par un porte jarretelles blanc, ma petit mini-jupe ultra courte en écossais rouge, un chemisier en dentelles et par dessus un Perfecto noir hyper court, je roulai mes longs cheveux en macarons et me maquillai hyper flashy, très Harley Quinn, héroïne iconique de l’époque… j’avais le look de la petite chienne sexy que tous les mecs rêvent de se faire…
A huit heures , je pris le deux cent quatorze, qui me déposa trois quarts d’heure plus tard, à cinquante mètres de mon point de rendez-vous.
Au bout de dix minutes, pendant lesquelles je me fis draguer par deux types, un Land Rover vert, passa à ma hauteur, ralentit puis fit le tour de la place, pour venir se garer sur le trottoir à côté de moi, avec les reflets du pare-brise, je n’avais pas pu voir le conducteur.
Un homme, d’une cinquantaine d’années, grand et mince le cheveu gris , visage sanguin, barré par une large moustache, élégamment vêtu, en sortit, fit deux pas dans ma direction, et tout en me scannant des pieds à la tête, mais avec un grand sourire, et dans un impeccable Queen’s English*:
— Bonjour Miss ! Seriez vous Kate ?
— Bonjour, Monsieur! En effet, je suis Kate.
— Je suis positivement enchanté Mademoiselle. Nous avons rendez-vous, je pense. Je suis Sir Reginald Bowes-Lyon pour vous servir, mais pour vous, je serai Reginald, si vous le voulez bien. Karen ne nous a pas menti quand elle a dit que vous étiez jolie. Je vous trouve absolument ravissante.
— Oh, merci! Je suis ravie de vous rencontrer, Reginald
— Vous me plaisez beaucoup, Kate! Vous êtes très belle!
— Oh! Thank you, Sir…
Il me regardait comme s’il allait me baiser maintenant…
Donnez moi vos sacs, s’il vous plaît, Kate. nous partons.
Je notai les nombreux fusils, dans leur étui, une grande malle en osier, tout étant parfaitement ordonné. Il n’y avait pas de chien, ce dont je lui fis la remarque.
- Non , c’est mon ami, de Newcastle, qui les amène. Deux superbes Golden. Vous aimez les chiens, Kate?
Il eut un drôle de regard…
- Oui, je les adore!
- Comme vous avez raison! Moi aussi !
Nous partîmes. J’avais le temps de l’observer, tout en bavardant.
Il était grand, plutôt mince, ce devait être un bon vivant… le visage plein et coloré avait des traits affirmés et sans être beau, il avait de l’allure et un certain charme. Vêtu d’un pantalon de velours beige et d’une veste de chasse en tweed marron, sur un polo très chic, il avait indéniablement de la classe.
Notre conversation avait commencé sur des sujets variés, mais soudain, à brûle pourpoint, il me posa la question.
— Faites vous souvent l’amour, chère Kate?
Il s’agissait de me déstabiliser, je lui répondis
— J’ai une sainte horreur de tout ce qui touche au sexe!
Il eut un bref regard d’incompréhension… j’éclatai de rire. Lui aussi… avec un léger temps de retard. Je décidai de pousser plus loin encore.
— En fait, j’adore baiser…Mais surtout avec des femmes.
Je pensais le choquer et lui montrer qu’on ne m’en contait pas. Ce fut lui qui me surprit, en me faisant cette confidence:
— C’est curieux ce que vous me dites, chère Kate! Figurez vous que moi aussi… Ne vous méprenez pas, j’adore les femmes, et je suis d’ailleurs impatient de vous le prouver! Il faut que je vous avoue, cependant…j’ai une attirance pour les jeunes garçons qui, même si je ne parviens pas à l’expliquer me revient souvent ! A quoi relier ce désir ? L’enfance ? Une nostalgie de camaraderies viriles, de vestiaires ou de chambrée… l’éducation que j’ai reçue à Charterhouse…Que sais-je… ? J’y pense souvent, mais je n’ai encore pas trouvé d’explication satisfaisante. J’ai d’ailleurs souhaité faire une analyse pour essayer d’éclaircir ce qui est resté pour moi un mystère… Non que je veuille m’en débarrasser… Et puis, j’ai arrêté cette analyse, qui tournait en rond, au bout de trois ans…j’ai été persévérant, je pense ? Les conclusions sont encore à venir… Je ne vous choque pas, ma jolie?
Il eut un regard rapide, comme pour s’en assurer. « Ma jolie… », le ton était entrain de changer…
Je décidai de prendre l’initiative, j’avais envie de m’amuser…
Le regard braqué sur lui, je passai mes mains sous ma courte jupe et commençai à baisser mon string, j’arrêtai la petite pièce de lingerie blanche à mes genoux.
— Kate…!
Il y avait de l’étonnement, il avait l’air presque choqué… Je ris .
— Tu n’as pas envie de me baiser Reggie…?
Les yeux fixés sur la route, tendu:
— Chérie, j’en crève d’envie, depuis que nous sommes partis… Mais je ..
. Sir Henry m’a fait promettre de ne pas vous toucher, et je n’ai pas l’intention de…
— Moi, je n’ai rien promis… et rien ne t’interdit de te rincer l’œil…
Je m’amusais à être dans la provoc’ outrancière et jouer mon rôle de petite garce à fond…de la rebelle, je voulais qu’il se rende bien compte que je n’avais pas que le look.
J’enlevai mon string que jetai sur le siège arrière et remontant ma jupette, écartai les jambes m’offrant à son regard. Sur les conseils et selon les désirs de Karen je gardais une légère toison d’un blond roux qui disait elle, la rendait folle. Reginald, après m’avoir jeté deux ou trois regards me dit d’une voix hachée.
— Attends Kate…attends chérie…je …je me gare!
Je le laissai se garer et m’appuyant à la portière, m’allongeai à moitié tournée vers lui… je le regardai les yeux mi-clos, tenant les plis de ma courte jupe relevés dans un geste des plus suggestifs.
— Oh…! Que tu es jolie… Kate, chérie… caresse toi! Montre moi…!
Je léchai le bout de mes doigts et en caressai mon petit bouton dur comme de la pierre. Je fermais à moitié les yeux, continuant à surveiller mon Reggie… ce que je voulais, c’était arriver à le faire craquer… Alors doucement, gémissante, j’enfonçai deux doigts dans ma chatte trempée et me masturbai alors que j’entendais râles et bruits de gorge qui me disaient son excitation. Je ressortis mes doigts et les léchai avec des gémissements lubriques…
— Oh oui! Oui! Encore chérie…!
J’en arrivai à presque me faire jouir tant son regard m’excitait…
Puis, je me redressai, l’embrassai, me penchant sur lui je me mis à caresser son entrejambes. Je m’aperçus alors que Sir Reginald était fort bien pourvu!
Me penchant encore je commençai à déboucler sa ceinture, il m’aida et le souffle court, se soulevant de son siège, parvint à force de contorsions à baisser son pantalon. Son gourdin se dressait raide entre ses jambes nues. Je l’empoignai et me mis à le caresser, en éprouvant la lourdeur…très long il avait une forme de massue, s’affinant à la base. Je ne parvenais pas à l’enserrer complètement tant il était gros.
Je commençai à le masturber avec lenteur, enserrant la hampe fermement, la serrant plus fortement en remontant , je me penchai et commençai par lécher le gros gland violacé, humant son odeur chaude puis, distendant mes lèvres , le pris en bouche, le goûtai, le tétai en le branlant doucement. Je continuai pendant un moment y prenant un plaisir certain quand je le sentis se raidir, alors que son souffle devenait plus court, et rauque.
Il se raidit encore dans une tension que je sentais s’accroître à mesure que ses ahanements se faisaient plus puissants. Alors, tout son corps s’arqua dans une brusque secousse, avec un râle, il déchargea en longues giclées tout son sperme dans ma bouche.
— Ah! Kate darling! J’ai joui trop tôt, tellement tu m’as excité ! Oh, chérie! How good!
Il m’attira à lui et m’embrassa…
— Mmh, adorable petite vicieuse !
Je ne lui fis pas remarquer qu’embrasser c’est toucher…surtout comme ça! Je n’en pensais pas moins… ce que je venais de lui donner effaçait sa distance et sa hauteur, je considérais de plus, que je l’avais fait bel et bien fait craquer, pas complètement, il est vrai, mais… J’étais ravie.
Sir Reginald fut pendant tout le trajet, d’une courtoisie et d’une affabilité délicates.
Je lui posai la question de savoir quel genre de personne était son ami. Cela me préoccupait car je savais que les deux hommes occupaient un rang social important. Pour Reggie, j’étais fixé…mais qu’en était il de l’autre… ?
— C’est un homme très intelligent, très intègre et profondément bon. Vous ne le savez pas encore, donc, je vous l’apprends : Il est le Chairman* for The Local Authority Leaders’ board du Northumberland* et a une haute idée de sa fonction … et de lui-même…aussi il pourra vous apparaître parfois, un peu…vertical. Je suis sûr que vous avez tout, pour vous faire apprécier de lui. Soyez vous-même…
— Nous nous connaissons depuis plus de vingt ans et même s’il est plus âgé que moi, nous aimons nous retrouver et passer du temps ensemble. Il est mon ami.
Nous roulâmes pendant presque deux heures pour arriver à Tralee où un gîte de chasse nous attendait. Nous empruntâmes des petits chemins de terre pour finalement arriver dans un endroit entièrement clos de haies vives, d’arbres, et de palissades de bruyère et de genêt auquel s’adossait la petite construction plate. Sir Reginald gara le quatre quatre, et me fit signe de le suivre, il descendit plusieurs marches, poussa la porte de bois et me fit entrer dans une ce qui était une véritable maison. Les chiens s’étaient précipités à la rencontre des nouveaux arrivants et encombraient l’entrée de leur démonstration d’intérêt, se faisant rabrouer. J’étais émerveillé par l’espace et le luxe de la « hutte de chasse ».
C’est alors qu’arriva le maître de céans.
La première chose qui me frappa fut son air d’autorité, de sérieux abrupt. Il était grand et maigre, ascétique. Ses cheveux gris et clairsemés étaient coupés courts. Il avait un visage long et émacié que perçaient des yeux, au regard clair et acéré, surmontés d’épais sourcils teintés de gris, le nez fort et busqué surplombait une bouche longue et mince en trait de couteau.
Il salua chaleureusement, mais roidement son ami , qui me présenta. — Cher ami, laissez moi vous présenter la jolie Kate qui va nous tenir compagnie.
— Ma chère Kate, je suis enchanté. Permettez-moi tout d’abord me présenter, je suis Sir Henry Fairfax. Je suis positivement ravi de vous accueillir ici. Vous êtes absolument ravissante.
Il s’inclina pour un baise-main qui me fit sourire, puis se tourna vers son ami avec un sourire et un signe d’acquiescement.
Les deux hommes s’affairèrent autour du 4×4 et en descendirent notamment la grosse malle d’osier, qui me sembla pesante, ce dont je fis la remarque
Reginald me précisa que c’étaient les « vivres » pour deux jours, et qu’il espérait que le traiteur avait bien fait les choses.
J’étais étonnée, je m’attendais à ce qu’ils se jettent sur moi, comme des morts-de-faim, mais il n’en fut rien… L’éducation…ça a du bon, finalement!
Monsieur le Président , qui était aux petits soins avec moi, me fit faire le tour du propriétaire.Le gîte se composait de deux pièces et un cabinet de toilette, presque une salle de bains. La chambre, joliment lambrissée, était meublée de quatre lits superposés, spartiate mais fonctionnelle. La cuisine- salle à manger, meublée de façon rustique était chaleureuse, je lui fis part de mon étonnement quant au, presque luxe, et à la fonctionnalité du gabion. Il m’expliqua de sa voix assurée et dans un anglais à l’accent aristocratique que cette hutte de chasse était vieille de cent trente ans, et que des générations de chasseurs l’avaient améliorée au fil des années.Il appartenait à une famille, qui la louaient, maintenant à prix d’or, il fallait la retenir sur plusieurs années d’avance. Reginald et lui la réservant d’année en année, depuis des lustres. Il ouvrit une petite porte, dans la cuisine et me fit entrer dans une espèce de couloir où courait une banquette, au-dessus de laquelle se trouvait une longue meurtrière vitrée qui s’ouvrait sur l’étang peuplé d’oiseaux.
— Oh ! Un souchet et là… un grèbe ! Magnifique !
Mon père qui était chasseur m’apprenait le nom de tous ces oiseaux
— Je vois que notre chère demoiselle est une connaisseuse ! Cela me fait plaisir !
Il se tenait derrière moi, tout près.et lorsqu’il s’ approcha, s’ appuyant à moi, je sentis, contre mes fesses, emprisonné sous la toile du pantalon, un mandrin d’une taille qui m’impressionna, ce type était, lui aussi, monté comme un âne.
Quand je me retournai, pour lui répondre, il se pencha sur moi et m’enserrant de ses bras secs, m’embrassa…
Ce fut si soudain que j’en fus surprise, je sentis sa bouche ouvrir la mienne et la pointe de sa langue glisser entre mes lèvres que j’écartai, je lui rendis son baiser enroulant ma langue autour de la sienne, sans montrer à aucun moment d’initiative. Il m’évaluait, tout en imposant les rôles : Il me voulait soumise. Je ne m’autorisai qu’à entourer sa taille de mes bras, dans un geste de consentement. Il me tenait serrée, contre lui, une main sur la nuque dans mes cheveux l’autre caressant mes fesses. Son baiser dura longtemps, et si je savais qu’il s’agissait d’un test, je sentis qu’il y prit beaucoup de plaisir.
Il finit, en caressant mon visage, avec un hochement de tête et un sourire déconcertant.
— Venez !
Je le suivis dans la cuisine, où nous retrouvâmes Sir Reginald qui nous regardait en souriant.
— Je vous félicite pour votre choix mon cher. Une vraie petite merveille ! Si elle baise aussi bien qu’elle embrasse, cela nous promet un week-end grandiose.
Sur le coup je fus surprise par ce changement ton. On changeait de personnage… Je réalisai bien vite que ce décalage était voulu, il me désignait la place qu’ils m’assignaient : leur objet de plaisir. Reginald eut un rire.
— Merci, cher ami. Je suis bien certain que notre mignonne a tout ce qu’il faut pour ça ! Il s’approcha et me caressa les fesses.
Ils me voulaient « In » mais me faisaient sentir que j’étais « Out ».
C’est le prix à payer quand on décide de franchir certaines barrière sociales… C’est surtout ce qui préside à l’essentiel des rapports humains … le rapport de force. Les filles, les mecs, les jeunes, les vieux , les blancs , les blacks… mes élucubrations m’auraient presque fait rire…
— Aimez vous le whisky chère petite Kate? J’en ai là, un excellent dont vous me direz des nouvelles… Un Octomore avant de passer au lunch, mon cher ?
- Avec plaisir, Reginald! Allons, Kate, chérie, mais oui… laissez vous tenter…!
Je n’avais pas l’habitude et le whisky me tourna vite la tête, j’en bus très peu que j’allongeai d’eau. Mes vieux gigolos furent scandalisés quand je leur demandai s’il avaient du Coca…
— Dans un Octomore…? Vous n’y pensez pas ma chère!
Eux buvaient sec et l’ambiance devint très cordiale… J’étais assise sur le banc de mur et eux, de chaque côté de la petite table.
Ce fut Reginald qui commença à m’embrasser, me prenant par une épaule, il prit ma bouche, délicatement pour commencer, y glissant sa langue qui se mit à jouer avec la mienne, puis son baiser s’accentua pour devenir ardent, alors que je sentais son souffle s’emballer. Mr Chairman penché sur moi, avait glissé sa main sous ma courte jupe et ayant écarté mon string… dès que Reggie en eut terminé, il m’attira, à son tour, à lui pour un long baiser passionné. Je posai ma main sur son entrejambes…il était vraiment très bien équipé!
Quand il eut fini de m’embrasser, il me fixa et eut un hochement de tête…
Le repas composé de mets très fins fut de grande qualité mais je grignotai à peine… Lorsqu’il fut terminé, Sir Reginald s’adressa à moi :
—Kate chérie, vous serez gentille de débarrasser et de vous occuper de la vaisselle…
Je ne laissai même pas un silence.
— Je suis une petite merveille qui embrasse et baise bien… mes attributions s’arrêtent là. Je suis votre pute, mais en aucun cas votre bonniche, mon cher Reginald. Cela dit, je ne rechigne pas à vous aider.
Reginald avait pris un air outré, alors que Monsieur le Président avait l’air amusé, il imposa son arbitrage :
— Nous ne pouvons donner tort à notre chère petite, mon ami…Nous ne l’avons pas engagée pour cela ! Je retiens vos objections, Kate darling…Allons, Reggie, une fois n’est pas coutume !
Il me jeta un regard appuyé et eut encore ce hochement de tête qui me devenait familier. Il commença à lever la table, je me mis immédiatement à l’aider. Tout fut réglé en quelques minutes, et alors que mes deux vieux amants sirotaient un Brandy, Monsieur le Président s’adressa à moi :
—Je vous veux nue, Kate… jolie Kate… adorable petite Kate! Maintenant!
Ce n’était pas une demande, c’était un ordre.
Je me plaçai devant eux, au milieu de la petite pièce, presque à les toucher. Je savais que j’étais bien foutue avec un joli petit corps d’adolescente, fin et élégant, et avais conscience de l’attrait que j’exerçais sur les hommes. Alors qu’ils me regardaient, je commençai à, lentement, très lentement, me dévêtir, enlevant un à un mes vêtements… je mouillais, troublée par leur silence et leurs regards, mais je savais le pouvoir que j’exerçais sur eux et m’amusais à en jouer.
Je me retrouvai bientôt nue devant eux, mes seins aux pointes dressées dénonçant la fièvre qui s’était emparée de moi, je me tournai dans une attitude faussement pudique, qui dévoilait les courbes de mes fesses à leurs regards, je me tenais de trois quarts, dans un léger déhanché, une main posée sur la hanche, les regardant par dessus mon épaule sentant dans les regards et les sourires qu’ils échangeaient une excitation grandissante.
J’adorais ce jeu dans lequel je jouais avec leur désir ne sachant plus trop bien si ce n’était pas avec le mien que j’étais entrain de doucement me torturer…
Je pris l’initiative et me dirigeai vers eux, et me penchai vers M. le Président, que je me mis à embrasser, en même temps que je caressais son sexe distendant la toile de son pantalon. J’écartai les jambes, tendant mes fesses vers Reginald, M. le Président plongeait sa langue dans ma bouche alors que je cherchais, en même temps, à ouvrir son pantalon, il m’aida, et produisit bientôt sa mentule, que je pris en main, impressionnée par sa grosseur.
Je cessai d’embrasser le juge et me baissai vers son imposant chibre, je m’agenouillai et, avec un soupir de plaisir, je l’engloutis. Je le sentis se tendre sous la caresse, en même temps qu’ il pesait sur ma nuque pour l’accentuer. Reginald, pendant ce temps s’était agenouillé derrière moi et avait avait enfoncé deux doigts dans ma chatte, me faisant déjà presque jouir, j’entendais les courts râles dont il accompagnait chaque poussée témoignant de l’excitation que, lui aussi, ressentait.
Je me redressai et m’assis sur la cuisse du juge, présentant ma chatte au dessus de son mandrin, je l’embrassai et dans un souffle :
— Prends moi,chéri… !
— Comme ça… Sans… ?
— Oui… !
Il aboucha son gland à ma chatte.
Je me laissai , doucement, basculer en arrière, la lente et puissante pénétration me fermant les yeux, et empalée sur le magnifique mandrin, vins me placer entre ses jambes et le laissant me prendre la taille, dans un geste de possession totale, il m’enserra pour s’enfoncer au plus profond. Je jouissais… je tirai Reginald par les épaules et le fis se redresser. Devant mon visage tressautait son vit, que j’empoignai à pleines mains. Il se cambra et s’empara de ma nuque des deux mains, me dirigeant vers son gourdin, dont j’engloutis le gland.
Le juge me soulevait doucement sur sa terrible massue sur laquelle je me laissai lentement glisser à nouveau,Cela se poursuivit pendant de longues minutes. Nous étions une seule et même vibration obscène et délicieuse.
Je geignais de plaisir. En écho, le juge grognant des mots crus m’enfonça au plus profond sur sa belle queue effectuant d’amples mouvements du bassin qui m’arrachèrent des cris …J’avais déjà joui à de nombreuses reprises quand je sentis le souffle de Sir Henry se précipiter, il se mit à pousser de petits cris sourds et tout soudain, il m’étreignit avec violence, et dans un long feulement, il se lâcha, libérant en moi toute sa semence. Ces sensations firent exploser un apex de jouissance et j’eus un nouvel orgasme, alors que Reginald dans un cri rauque laissait éclater dans ma bouche son éjaculation que j’avalai avec délices.
Soûle de jouissance , je me relevai et tentant de faire deux pas, dus m’appuyer au dossier d’une chaise. Le Président s’approcha de moi me soutint et me caressa, Reginald fit de même et je me retrouvai entre mes deux amants, les embrassant et me laissant caresser.
— Vous m’avez fait très plaisir, you, adorable little bitch! Vous baisez magnifiquement bien… merveilleusement bien.Je vous félicite une fois de plus mon cher Reginald.
— Restez nue, voulez-vous ? Nous n’en avons pas fini ! D’ailleurs, je suis sûr que vous en avez encore envie !
Dit-il, dans un sourire. Je ramassai mon chemisier que j’enfilai, le laissant ouvert et le nouai au dessus de mon nombril.
— Oui… ! très seyant et érotique à souhait !
Il me prit par le cou et m’embrassa.
— Venez avec moi, ma belle chérie. Vous venez Paul ? Je pense que nous avons du monde ! Il ouvrit la petite porte qui donnait sur la fenêtre de tir. Ils se saisirent des fusils.
— Surtout du silence, n’est ce pas ?
Silencieusement, nous approchâmes, une foule d’oiseaux étaient posés sur l’étang, presque à les toucher, ils allaient faire un massacre.
—Reginald, vous prenez le groupe de gauche, moi je tire sur la droite. Vous y êtes ?
— Prêt !
— Feu !
Les deux détonations éclatèrent, en même temps dans un bruit assourdissant suivies par une autre, Reginald doublait sur un vol de canards qui s’enfuyaient, il fit mouche deux fois de plus. La petite pièce fut envahie par une forte odeur de poudre et je dus sortir pour respirer. Reginald sortit de la hutte, accompagné des chiens pour aller ramasser le gibier. M. le Président m’appela :
-Venez, Kate chérie… I want you now. Penchez vous, darling. Vous aimez qu’on vous prenne comme ça aussi, n’est ce pas?
Je m’appuyais au dossier de la banquette de tir. Il me mouilla de sa salive, me prit par la taille, écarta mes fesses et y appuyant son gros cabochon , se mit à pousser sur mon armille qui résista, puis céda d’un coup, et le gros chibre glissa dans mon fourreau, et le pénétra jusqu’à sa base.
Dans un cri, je me cambrai, douleur et plaisir mêlés…c’était une sensation délicieuse . Au bout d’un moment qu’il me besognait, il se tendit, et déchargea me maintenant sur sa mentule que je sentais tressauter, alors qu’il déversait en moi, ses longues giclées de foutre. Encore empalée sur son chibre, je me tournai vers lui, il m’embrassa.
—Adorable petite vicieuse…!
Je passai par le cabinet de toilette, puis toujours vêtue du simple chemisier noué, sortis voir Paul, sous le regard amusé de Mr Chairman.
Je le trouvai avec les chiens qui finissaient de retrouver les oiseaux, ils étaient trempés et s’ébrouaient fréquemment .
—Ah, vous voilà ! Je suis très heureux de vous avoir avec moi, Kate !
Il me lorgnait avec insistance… Et m’adressa un sourire accompagné d’un clin d’œil.
— Quel tableau, n’est ce pas ?
—Impressionnant !
C’était ironique, mais je ne pense pas qu’il s’en aperçût… en effet… c’était impressionnant… onze oiseaux étaient alignés dans l’herbe de la rive, ensanglantés, avec un aspect de pauvres chiffes. Je reconnus deux sarcelles, trois colvert, un pilet, des souchets et un plongeon.
— C’est une espèce protégée, non ?
— Dommages collatéraux…
Je me sentais quelque peu écœurée par ce massacre, je m’éloignai de quelque pas, et entendant le cri d’un oiseau tout proche, m’approchai du rideau de roseaux, m’immobilisant pour écouter, j’écartai les hautes tiges et me penchai essayant de voir d’où provenait ce cri, quand je sentis deux mains humides se poser sur ma taille, en même temps qu’un mandrin de belle taille s’appuyer contre mes fesses à travers le tissu d’un pantalon.
Je me penchai en arrière et tournai la tête. Paul m’embrassa, passant sa langue sur mes lèvres.
Il me retourna et m’embrassa avec rudesse, respirant bruyamment sous l’effet de l’excitation, je le sentais survolté.
- Ah Kate…Kate, ma belle…Viens! Tourne toi… à genoux ! Vite !
Je me laissai tomber à genoux dans l’herbe trempée de la rosée du soir et m’y affalai, mouillant mes seins et mes bras, dans un délicieux frisson, je respirais l’exquise odeur du parterre de menthe et des plantes qui nous environnait. L’espace d’un instant, dans une parenthèses de bonheur lucide d’acception je ressentis l’accord de la joie folle de mon corps avec l’harmonie sage et apaisée de la nature. Ce crépuscule qui s’avançait, auréolé de lumière douce, le bourdonnements des insectes, le coassement des milliers de grenouilles, l’arabesque du vol des hirondelles, le cri liquide et nostalgique d’un courlis… je percevais tout ça, en même temps que me savais être la petite salope, ravagée de plaisir pervers, à l’idée se faire posséder par ce gros mandrin qui m’affolait… Je haletais…
Je creusai les reins et me cambrai, m’exhibant, dans une totale et délicieuse indécence au regard de Reginald.
Il s’était accroupi derrière moi et me caressait avec des soupirs et des grognements de contentement. Alors il se mit alors à titiller de sa langue, enfonçant une pointe douce et tiède, les poils de sa moustache exacerbant l’effet de sa caresse.
Dans un râle je lui jetai :
- Prends-moi…! Maintenant!
Il se redressa et appuyant du plat de la main sur mes reins me fit me creuser encore, et me maintint pendant qu’il s’abouchait à mes lèvres trempées. Il me prit par les hanches et m’attira à lui, la lourde bielle s’enfonça d’un long mouvement lisse et puissant, distendant mon vagin alors que mon mâle éructait un râle de bonheur… je ressentis instantanément la montée d’un orgasme.
J’entendais les râles et mots crus que Reginald proférait alors que je sentais la force de ses coups de boutoir s’intensifier. Ils atteignirent bientôt une violence qui m’ébranlait toute entière, des pieds à la tête. Sous sa loi, je me sentais comme une poupée de chiffon, son pieu me labourait avec une telle force que je suffoquai, geignant, râlant et cherchant mon souffle…
Puis, il alentit son rythme et la violence de ses à coups, me soumettant à la houle pesante et lente de ses coups de reins, je pris alors conscience de la présence du Président qui nous avait rejoints et nous contemplait avec un regard âpre… depuis combien de temps était il là ?
Reginald continuait à me besogner, et Henry avait sorti son vit qu’il caressait à gestes lents, son regard farouche fixé sur nous. Il gronda :
— Baisez la Reggie, baisez la… je veux la voir quand elle va jouir… !
Son regard sur moi… Son mandrin tressautant…ses mots crus… J’étais ivre de jouissance…je voulais sa bite, sa belle queue …Je voulais qu’il me regarde, je voulais sentir son regard pendant qu’il se délecterait de mon plaisir… je tendis la main et l’empoignai…
Sir Henry se mit alors à maugréer des obscénités, grinçant entre ses dents des mots crus , bientôt suivi par son comparse
Ce chœur affolant de lubricité, de mots brûlants et d’insultes me projeta dans un tourbillon d’excitation panique alors que Reginald continuait à me pistonner comme une bête…Sir Henry à genoux, tenait à pleine main son gros chibre, l’enfonçant par à coups dans ma bouche… soudain, il se dégagea et dans un long cri rauque déchargea tout son sperme sur mon visage en lourdes giclées , alors que Reginald, au paroxysme de son plaisir laissait éclater sa jouissance à longs traits… Je jouis.
Secoué par les spasmes des répliques de ma jouissance, je me laissai caresser par mes amants qui me murmuraient des mots crus et de tendres obscénités…
Après un long moment, je me redressai, titubant sous les effets d’un vertige de tensions érotiques.
A l’est, un croissant de lune montait dans l’air bleuté du soir, une légère brume s’élevait. Le lac baignait dans une paix indicible… Je reprenais mes esprits
— Quelle magnifique nuit… !
Disant cela, je fus pris d’une envie irrépressible. J’ôtai et jetai mon chemisier que je vis Reginald ramasser et me dirigeai vers la rive, écartant les roseaux, et entrai dans l’eau… elle était glaciale, mais j’y avançai de manière décidée…Alors que je marchai sur le fond vaseux, dans lequel mes pieds s’enfonçaient délicieusement, j’entendis le Président me demander à mi voix :
— Vous n’allez pas vous baigner, darling,?
— Juste un peu…
— Kate, please don’t!
Lorsque l’eau m’atteignit le ventre, je dus faire effort pour maîtriser ma respiration tant je sentais l’étreinte de l’ étau glacial, j’étais loin du bord , trente mètres, peut être.. je fis un nouvel effort pour dominer la sensation de l’étau qui enserrait ma poitrine et me mis à respirer lentement et à fond, immobile.
Au bout d’un moment le froid m’apparut supportable et je me mis à nager… Après quelque temps, la sensation de froid disparut presque complètement pour laisser place à un merveilleux sentiment de liberté tel que je n’en avais jamais ressenti, une jouissance profonde et tranquille irradiant dans tout mon corps… J’étais merveilleusement bien, et je n’avais plus envie de sortir. Je voulais n’être que cet instant.
Mes vieux baiseurs m’appelèrent à plusieurs reprises et je sentis au ton de leurs voix leur inquiétude. A regret, je rebroussai chemin.
Le froid, d’un seul coup, me rattrapa et je me mis à trembler de tous mes membres.
Lorsque je rejoignis la rive, en riant, je fus entourée de l’attention inquiète et empressée de mes amants, me grondant affectueusement .
— Oh! J’ai froid… c’est odieux ! Mais que c’est bon…!
Ils m’entouraient pour me réchauffer me réprimandant tendrement.
— Oh! Kate darling, you crazy little head!*
En quelques pas, nous rejoignîmes le gîte où je pris une douche brûlante enfilai une robe sexy et me fis belle. Au sortir, je fus étendue sur un lit, où je fus cajolée, caressée, embrassée, enroulée dans un plaid… Sir Henry me prépara un grog délicieux. Me sentant parfaitement revigorée, je rejetai le plaid et leur tendis les bras et en riant:
— C’est vous qui allez me réchauffer mes chéris et… tâchez d’être bons…. Venez!
Ils ne se le firent pas dire deux fois et la folle bacchanale reprit, suivie d’une nuit de débauche, que je vous raconterai peut-être, mais pas ce soir.
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Le lendemain matin, vers dix heures, le téléphone retentit , Mr Chairman alla décrocher et après quelques secondes de conversation rapide, nous fit part de l’arrivée des deux invités dans l’heure. Ils habitaient Limerick et étaient sur le départ. Je venais de finir de m’habiller et de me maquiller et quittai le cabinet de toilette pour entrer dans la cuisine où attendait le petit déjeuner que mes chevaliers servants m’avaient préparé, A mon entrée, j’eus droit à une salve de compliments.
Je portais une très courte robe blanche en dentelles de coton, d’épais bas de laine écrus très sexy tenus par un porte jarretelles légèrement apparent , j’étais chaussée de Doc Martens et portais de longues mitaines écrues qui me montaient au coude, j’avais coiffé mes cheveux en deux couettes hautes, et n’avais maquillé que mes yeux…mais ça se voyait bien.
Sir Henri me prit dans ses bras et me roula une pelle d’anthologie sous le regard amusé de Sir Reginald, qui ne fut pas en reste quelques instants plus tard…
Il y avait eu plusieurs tirs tout au long de la matinée… nul doute que la liste des victimes au tableau de chasse devait s’était encore notablement allongée…
On se livra à quelques préparatifs et à onze heures nous sortîmes prendre l’air en les attendant. J’étais assise sur les genoux de Sir Reginald qui m’embrassait, une main passée sous mon string…Mmh…!
— Vous les connaissez bien, Reggie?
— Nous les avons déjà rencontrés deux fois, ici au gîte, pour des soirées un peu… spéciales. Lui, est un gros entrepreneur en travaux public qui a fait fortune dans l’immobilier et qui a épousé sa jolie secrétaire, le coup classique… !
— Sa très jolie secrétaire…c’est une femme magnifique! Et si j’ose m’exprimer ainsi, une fieffée salope…
— Très cher, elle nous a rendu d’inestimables services…
— Je n’en disconviens pas, mon cher, et il va sans dire que vu les circonstances ce « fieffée salope » est un plus qu’un compliment.
Sir Henry s’approcha et m’embrassa, alors que Reggie continuait sa caresse… C’était divin!
— Vous verrez, ma chérie elle a des talents qui pourraient vous surprendre…
— Et je crois qu’elle aussi, aime beaucoup les jolies filles…me chuchota Sir Reginald à l’oreille.
Je l’embrassai.
Un peu après onze heures, nous entendîmes un bruit de moteur dans le petit chemin de terre, et au bout de quelques secondes, un coupé «Jaguar », déboucha dans l’arrière cour du gîte.
Un homme en descendit, grand, l’air sportif, bel homme, il alla ouvrir la portière passager, et du coupé, descendit une femme splendide, d’une beauté et d’une élégance rares.
Tailleur et capeline grèges, assortie d’un ruban noir, escarpins grèges, elle ne venait manifestement pas pour chasser.
Je n’avais jamais vu de femme d’une telle classe… .
Elle était grande, brune, de grands yeux de biche mangeaient son beau visage, lui donnant un air grave que démentait immédiatement le sourire mutin de sa jolie bouche sensuelle…elle était d’une beauté et d’une distinction qui m’impressionnaient.
L’échange des banalités d’usage se prolongeant un peu, Marsha et moi nous regardions beaucoup…après un long moment, les trois hommes se mirent à discuter avec des airs de conspirateurs, semblant avoir des tas des choses à se dire.
Je n’attendais qu’une opportunité pour proposer à la belle arrivante ce dont j’avais envie depuis que je l’avais vue, l’emmener pour un moment en tête à tête, n’importe où… par exemple, dans la chambre. Nous nous sommes assises sur le lit, commençâmes à bavarder, l’une voulant tout savoir de l’autre. Alors que nos yeux parlaient pour nous, je sentais en elle une tension et elle ne pouvait ignorer celle que je ressentais à son égard, je posai ma main sur la sienne, elle me caressa doucement le visage et nous nous embrassâmes échangeant un baiser d’une douceur et d’une telle sensualité que j’en mouillai mon string.
— Oh! Que tu es jolie, chérie… comme je suis si heureuse de te rencontrer …!
Me dit elle, caressant mon visage. Elle me déclara qu’elle était au courant des raisons de ma présence ici, et me répéta combien elle était heureuse d’avoir ma compagnie.
Elle était adorable, me confiant ses secrets, m’avouant en riant, qu’elle était une petite salope, qui adorait le sexe. Je pris son visage dans mes mains, le caressai et l’embrassai :
—Moi aussi, je suis une petite salope qui adore baiser et veux tu que je te dise? Je pense qu’il n’y a que les femmes comme nous qui soient dignes d’être aimées.
— Tu es adorable, chérie ! Il y a une chose que je dois te dire, Edward, quand il t’a vue a tout de suite flashé sur toi… Tu lui plais beaucoup…il me l’a dit. Tu accepterais de faire l’amour avec lui ?
C’était sans détours…
— Est ce qu’il baise bien ? Personne n’est mieux placé que toi pour répondre à ma question…
Elle rit encore, charmante.
- Oui ! Très bien. Tu verras…
Je l’embrassai, mettant dans mon baiser toute l’émotion et le plaisir que me donnaient sa belle présence.
Je la poussai doucement sur le lit sur lequel elle était assise… elle me remuait au plus profond… Cette merveilleuse femme que je ne connaissais pas une heure plus tôt parlait à mon cœur comme bien peu ne l’avaient fait auparavant.
Le désir que j’avais d’elle balaya toute autre pensée…
Je relevai la jupe de son tailleur et baissai sur ses genoux la fine culotte de soie et de dentelles, découvrant son joli con à peine ombré d’un léger duvet déjà humide de nos conversations, et alors qu’elle avait glissé sa main sous mon string et qu’elle commençait à peine à me caresser, je ressentis une émotion dont l’intensité me submergea…Que se passait-il? Je picorai l’intérieur de ses cuisses de petits baisers mouillés et en mordillai la douce chair, la faisant gémir, puis, la sentant haletante et tendue vers le baiser tant désiré, j’écrasai mes lèvres sur sa jolie chatte aux lèvres turgides, dardai ma langue dans son antre noyé de cyprine, la faisant se tordre de plaisir, alors qu’elle saisissait ma nuque, pour accentuer ma caresse. Elle me procura de ses doigts un orgasme bref mais intense. Et je la fis jouir encore en l’embrassant, lui faisant goûter son plaisir sur mes lèvres…
Tout dut s’interrompre quant on nous appela pour le brunch, pendant lequel Marsha fut l’objet des sollicitudes de Sir Reginald et de M. le Président, alors qu ‘Edward se montrait très attentionné avec moi, sous le regard bienveillant de la belle qui nous couvait.
J’avais vu Marsha se pencher sur lui au début du repas et lui parler à voix basse… Il m’avait longuement regardée avec un sourire, que je lui rendis inclinant la tête avec le petit air coquin que je sais parfois si bien prendre….
Cependant même si ce jeu de la séduction avec Edward m’amusait, je n’avais d’yeux que pour ma belle dont je ne pouvais détacher mes pensées, tout en moi se tendait vers Marsha, et je ne rêvais que de pouvoir me serrer contre elle la prendre dans mes bras et pouvoir goûter pleinement à la joie de son corps dont je n’avais eu que trop peu tout à l’heure…
Ce fut pour les hommes l’occasion de discuter d’un projet d’investissement sur une des affaires d’Edward… je voyais qu’ il me regardait beaucoup, et lui décochai mes plus beaux sourires. Leurs palabres terminés, il vint s’asseoir près de moi souriant et commença tout d’abord par me faire des compliments d’une voix de velours qui m’aurait presque fait rire, tout en caressant mes cheveux… il eut tôt fait de se mettre à m’embrasser et me caresser… partout.
Ce fut le signal. Sir Henry fit asseoir Marsha sur ses genoux et glissant sa main entre ses jambes se mit à la caresser pendant que Sir Reginald produisant son mandrin le présenta à sa jolie bouche qui l’accueillit.
Edward me regardant avec un sourire :
— Ma femme suce très bien!
— Moi aussi… Viens!
Il m’embrassa, se leva et ouvrant son pantalon sortit un engin de belle taille que je m’appropriai incontinent. Je le fis jouir rapidement.
— Viens, chérie…
Il me prit par la main et nous approcha du trio . Marsha les yeux fermés faisait plaisir de sa bouche à Reginald à de petits bruits de gorge pendant que Sir Henry la doigtait d’importance. S’apercevant de notre présence, ils écourtèrent leurs ébats pour nous suivre dans la chambre où nous nous retrouvâmes tous les cinq. Les matelas furent disposés au sol sur lesquels on étendit des couvertures.
Ce fut Edward qui en eut l’idée.
— Marsha, Kate déshabillez vous, l’une l’autre… j’ai très envie de vous voir faire ça … ça m’excite… please!
— Oh! Oui… s’il vous plaît mes jolies, faites nous ce plaisir!
Marsha me regarda avec son beau sourire et avec un petit mouvement de tête, dans une adorable mimique, sans dire un mot: — Tu veux…? Ça te dis, ce qu’ils nous demandent, ces pignoufs? — Je lui répondis moi aussi en crypté par un sourire et un haussement de sourcils, me mordant la lèvre.
Marsha, caressant mon visage, plongeait son beau regard intense dans le mien, j’y sentis de la jubilation… sans détourner ses yeux des miens elle répondit aux hommes:
- Rien ne nous ferait plus plaisir, Messieurs…!
Elle commença notre strip-tease par un joli baiser, sa bouche seulement entrouverte sur la mienne… elle le répéta plusieurs fois, me caressant le visage et le cou, puis, lentement, inclinant son beau visage, elle commença à déboutonner ma robe, alors que tout aussi lentement je m’occupais de son chemisier, nous ne nous quittions pas des yeux, nous embrassant de temps à autre une joue, les paupières, la bouche … J’entendais son souffle, d’où s’exhalait parfois un soupir…
Je sentis ma gorge se serrer quand je vis des larmes monter aux yeux de ma belle chérie… je les embrassai, murmurant son nom. Elle prit mon visage dans ses mains.
— Ma Kate … mon amour…! Oh…! Je t’aime! Je t’aime, chérie…!
Elle m’embrassa d’un long baiser passionné qui me submergea d’une vague d’émotion dont la violence m’étourdit m’assénant la vérité: celle qui me tenait dans ses bras et m’embrassait devant ces trois hommes était la femme de ma vie. D’une voix que les sanglots étouffaient je lui murmurai.
- Oh Marsha … Marsha… mon amour…mon amour…!
Dans le ciel clair des turpitudes dans lesquelles je me vautrais avec délices, dans le pur bonheur de mes certitudes salaces… un coup de tonnerre, un coup de foudre… venait d’éveiller la petite « Salope au Bois Dormant », que je me découvrais être et qui venait de trouver, folle de bonheur sa « Princesse Charmante »…
Nous nous embrassions éperdues d’amour, éblouies … — Marsha! Mon amour…! Ma moitié d’orange … ! — Nous nous étions trouvées, seul ce miracle importait
A telle enseigne que nous finîmes de nous déshabiller sagement, presque graves.
Le lien qui nous unissait maintenant Marsha et moi, nous excluait de la connivence libertine qui jusqu’à présent nous avait liée avec les trois hommes. Le changement d’atout rendait les anciennes donnes caduques…
Alors, bien sûr, nos trois amants exigèrent que nous fassions tout pour les satisfaire ce dont nous nous acquittâmes de notre mieux… le Champagne cependant s’était quelque peu éventé…
On nous baisa, encore et encore… bien sûr, on nous fit jouir… bien sûr, nous avons gémi et râlé sous le joug de leurs impérieux mandrins…
Ni ma belle chérie ni moi n’étions là.
Et quand il nous fut demandé de nous « gouiner », devant la délicatesse de la proposition, je répondis avec la même vulgarité:
- Enculez-vous si ça vous dit… Marsha et moi, c’est « Niet ».
L’après-midi s’étirait vers le crépuscule.
Était-ce dû à la déception de ne pas avoir eu l’après-midi de totale dépravation qu’il attendait, ou la frustration de voir que le jeu qu’il avait lui-même initié lui avait explosé au nez?
Edward jeta à son épouse:
— J’ai adoré votre petite déclaration…quel bel enthousiasme… Sincèrement je déplore que malgré votre bonne volonté vous reproduire reste mission impossible…!
Ce pauvre type se discréditait avec une« bonne volonté » confondante…
Elle eut un rire léger…
— Oh, Eddy…!
Même là, elle avait la cette courtoisie de prendre l’imbécile pour quelqu’un.
Je n’eus ni sa maîtrise ni son intelligence et ne pus me retenir de laisser tomber:
— Quel goujat…!
Je regardai tour à tour mes deux vieux pervers mettant dans mon regard ce qu’il y fallait pour abolir toute forme imbécile de solidarité masculine.
On ne touchait plus à Marsha devant moi… Elle était Sacrée.
Je n’avais toujours été, et je le savais , comme nous savons tous exactement qui nous sommes, qu’une petite morpionne prisonnière de son image de jolie drôlesse qui veut plaire, séduire et plaire encore… — Oh! Oui…! Encore…! Dites moi encore comme je suis belle…! —
Marsha, ma belle chérie, mon adorable, mon adorée, s’offrant à moi, m’ouvrait le monde, me révélait la Beauté, celle qu’il fallait regarder… Marsha my bright Pole Star*…
Cette magnifique idiote me fait marcher, depuis, au dessus de l’ abîme…
Depuis elle, il n’y a eu que ma Daphné… Oh, Babe… sweet Darling…!* — Caressant son visage :
Oh! You… my Southern Cross*…!
Elle laissa un silence…
Désormais, je ferme plus souvent la porte de mon jardin…
La voix de Kate tremblait un peu quand elle tourna son regard embué de larmes sur sa belle Daphné… Elles échangèrent un long et tendre baiser…Elles s’aimaient.
Elles se voyaient le plus souvent possible, les trois belles… pas toujours facile: le matériel avec ses habitudes te mettre un peu trop souvent des bâtons dans les roues compliquait bien un peu les choses… mais elles, je pense, vivaient à l’étage du-dessus et laissaient les contingences matérielles pour ce qu’elles étaient, au niveau qu’elles méritaient…
Elles devaient avoir compris que, comme disait l’autre qui n’était pas sérieux quand il avait dix-sept ans, « La vraie vie est ailleurs… »
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