Pour son entrée chez les grands, toute une partie de la famille s’était cotisée afin de lui offrir ce dont il rêvait depuis un bon moment: un magnifique « demi-course », flambant neuf.
C’était une surprise et lorsqu’on lui dit, après qu’il eut soufflé les quinze bougies de son gâteau d’anniversaire, d’aller dans la cour « jeter un œil à quelque chose qui l’y attendait », il était à cent lieues de se douter de ce que c’était.
Lorsqu’il vit la bicyclette, Mick, ainsi qu’on le surnommait, ressentit une telle joie, que des larmes embuèrent ses yeux, il les chassa bien vite ne tenant pas à « passer pour une gonzesse » aux yeux de sa famille.
Un « Gitane » vert émeraude brillant de tous ses chromes : c’était exactement celui qu’il voulait. A lui les rando avec les copains: désormais il pouvait s’intégrer à la joyeuse bande des cyclistes et participer à leurs « critériums » et autres compètes…
De retour dans la salle à manger il retrouvait la joyeuse tablée et comme il leur disait qu’il ne savait comment les remercier, un de ses oncles lui dit en riant:
— Ben, c’est pas dur ! T’as qu’à gagner le prochain Tour…!
Il y eut des rires et sentant son impatience, Tonton lui lança:
— Allez, perds pas de temps: faut aller t’entraîner…
Il ne se le fit pas dire deux fois et on ne le revit pas de l’après-midi.
Il adorait sa « bécane »et passait le plus clair de son temps libre à s’entraîner ; il était doué et avait bluffé les copains en remportant, malgré son peu de pratique, le « Grand prix de la montagne », la montée de la Côte des deux amants, samedi dernier qu’il avait franchie en premier, devançant les meilleurs.
Ce jeudi-là, parti de bon matin, il avait déjeuné d’un sandwich et revenait en début d’après-midi d’un long raid en solitaire qui l’avait emmené jusqu’à Elbeuf. Il suivait d’une allure tranquille la petite route qui longeait les première maisons du faubourg quand soudain les pédales se dérobèrent sous ses pieds, tournant dans le vide, manquant le faire tomber.
— Oh, bordel ! La chaîne…!
Il s’arrêta mit pied à terre et s’apprêtait à réparer quand il s’aperçut que la chaîne était intacte mais avait sauté entre deux pignons, il la replaça et fit tourner la roue, elle sauta à nouveau… et cela se reproduisit à chaque tentative qu’il fit pour réparer sa machine. Au bout de dix minutes, passablement énervé il se résolut à remettre le vélo sur ses roues et le tenant à la main s’apprêtait à rentrer chez lui.
Alors qu’il passait devant la barrière de la chaumière devant laquelle sa panne l’avait arrêté il s’entendit interpeller:
— Eh ben, mon gars, qu’est-ce qui t’arrive ?
Anselme Guédru que tout le monde appelait le Pé'[note= le Père] Guédru embusqué derrière sa haie de troènes observait avec un sourire intéressé le garçon depuis un bon moment…
— Oh ! Bonjour M’sieur Guédru. C’est mon vélo. Y a un truc qui va pas au dérailleur.
— Ah ! Ben, fais le tour et pis viens à la cabane, j’ vas y jeter un œil.
— Oh ! Merci, M’sieur !
Le Pé’ Guédru était connu comme le loup blanc, dans la bourgade c’était une figure. Il avait presque soixante dix ans et demeurait avec sa femme, beaucoup plus jeune que lui, la Guédru, elle aussi un personnage, dans une longère qui tenait de la chaumière et de la masure entourée d’une cour où s’entassait un bric à brac de machines tracteurs et autres engins, le Pé’ Guédru étant mécanicien agricole.
Le couple avait une réputation qui faisait d’eux des quasi marginaux dans le bourg, et toutes sortes de rumeurs couraient sur leur compte. Le vieux « avait des pouvoirs » murmurait on avec crainte: ses dons lui permettaient de guérir, foulures entorses, réduire les fractures, ainsi que de pratiquer d’autres sortilèges plus mystérieux. Aussi, Guédru recevait de nombreuses visites, chacun se disant qu’il valait mieux nepas trop en parler, ce qui n’empêchait pas ragots et bruits de courir à leur sujet.
Certains n’étaient que pures calomnies, d’autres l’étaient moins.
— Ça joue les traîne-savates, mais c’est riche comme crédule[note= véridique. Je l’ai entendu.]… manants, va !
Grinçait l’épicière Madame Horlaville qui était une ancienne voisine des parents de la Guédru.
La vieille commerçante ne médisait pas, ce qu’elle jetait sur le ton d’une colère qu’attisait la jalousie, était la stricte vérité: celle que tout le monde appelait Tine, était une riche héritière, propriétaire de terrains agricoles, de bois et d’immeubles, et il en allait de même pour Anselme Guédru auquel ses parents avaient légué un patrimoine immobilier tout aussi conséquent.
Tous deux continuaient cependant à vivre comme ils avaient toujours vécu, ne dépensant jamais plus du centime qu’il n’était nécessaire.
D’autres bruits couraient à leur sujet:
Le Pé’ Guédru passait pour être le coq du village qui avait sauté la plupart des poules du canton et on disait que la Guédru lui servait même, à l’occasion, de rabatteuse.
Pendant que le garçon faisait le tour par le petit portail, Guédru glissa en souriant à sa femme qui avait tout entendu:
— Allez, hop ! A la casserole, le garenne !
Elle le regarda éberluée:
— Les garçons, maintenant…! Ben, on aura tout vu !
— Depuis le temps que j’ai envie d’essayer… pis çui-là, t’as vu comment qu’ il est mignon ? Alors, comme on dit: y a pas de mal à se faire du bien…
Elle le regarda mi-réprobatrice, mi-souriante, secouant la tête.
— Ah ! Toi alors ! Tu me la copieras, hein ! Faut pas t’en promettre. Ben… tu me raconteras.
Il rit:
— Pour sûr ! C’est la moitié du plaisir !
Quand Mick passa à sa hauteur le vélo à la main et la salua, il ne comprit pas pourquoi Tine lui rendit son salut avec un petit rire amusé…
Le Pé’ Guédru lança au garçon:
— Allez viens mon garenne, on va s’occuper de toi !
Il eut un clin d’œil vers Tine qui étouffa un rire.
Il s ‘éloignèrent tous deux vers la cabane qui tenait lieu d’atelier au père Guédru.
Le vieux suspendit le vélo à un palan et se mit à en observer le dérailleur. En un quart d’heure, il avait réglé le problème, le dérailleur fonctionnait à nouveau normalement.
Pendant tout le temps qu’il s’affaira autour de la machine, le vieux matois sourit beaucoup au garçon, lui posa de nombreuses questions, l’appelant « mon baisot » ce qui le gênait bien un peu, mais il ne pouvait, cependant, s’empêcher de trouver le Pé’ Guédru très aimable, dégageant quelque chose qui le mettait en confiance, se disant que tout ce qu’on pouvait bien raconter à son sujet lui avait tout l’air de n’être que des conneries…
Le vieux descendit le vélo du palan et se tournant vers le garçon lui dit:
— Bon, t’es content ?
— Oh, oui, M’sieur…
— Eh ben alors, faut que me montres comment qu’ t’es content !
— Mais… Comment M’sieur Guédru ?
— Eh, ben ! Faut que tu me payes !
— Mais, je… j’ai pas d’ argent sur moi !
— Qui c’est qui te parle d’argent…? Y a des tas d’aut’ façons de payer ses dettes. J’ sais pas, moi… Tu pourrais me payer en étant gentil avec moi, par exemple… hein ? Qui que t’en dis ?
— Vous voulez dire…?
Laissant un temps, le vieux posa sur lui un regard intense et dans un sourire:
— Ben, oui ! T’es drôlement mignon. Depuis qu’ j’ t’ai vu tout à l’heure je pense qu’à ça !
— Mais M’sieur, je suis pas un…
— Mais, je sais bien… — et dans un rire — moi non plus ! — Qui c’est qui te parle de ça ? C’est juste un petit moment de gentillesse entre toi et moi… et pis c’est tout ! Pis personne le saura…
Le vieux renard avait flairé chez le garçon une ingénuité, une candeur qui faisaient de lui une proie rêvée.
Celui-ci semblait sonné et restait sans voix, et si la proposition du Pé’ Guédru l’avait au prime abord choqué, le premier moment de stupéfaction dépassé, il s’apercevait, troublé, que l’invite inattendue du vieux l’intriguait, excitait sa curiosité et s’il avait eu quelque velléité de s’en aller à un moment, il se rendait compte qu’il avait maintenant une irrésistible envie de rester et de lui céder.
Le vieil Anselme se rendit compte de sa perplexité: il l’avait ferré, il fallait le prendre.
— Allez mon baisot, quoi ! Laisse toi faire, quoi… Y a pas de mal !
Et ce disant il ouvrit son pantalon et le baissa, produisant une bite d’une taille impressionnante qui fit pousser une exclamation de surprise au garçon.
— Allez, maintenant à toi mon baisot, fais moi voir…
Il savait qu’il le tenait.
Le garçon dont le naturel docile l’amenait toujours à plier face à l’adulte subjugué par le vieux séducteur se soumit à son injonction, détournant le regard, rougissant, il déboutonna son short et le baissa.
— Mais c’est très mignon tout ça…
Le Pé’ Guédru eut un petit rire et s’approchant se mit à lui caresser le sexe de ses doigts calleux, lui posant de petits baisers sur le visage.
— Mmh ! Je sens que tu vas me donner du plaisir ma chatte…
Le cœur battant une chamade affolée, il s’aperçut, étonné, que cette manière de se faire appeler « ma chatte » loin de le révolter, l’inscrivait dans un rôle dans lequel il se laissait glisser avec un plaisir trouble, et quand Guédru s’approcha pour l’embrasser, il s’abandonna, lui offrant sa bouche, étreint par une émotion bouleversante et délicieuse, se rendant compte qu’il n’espérait que cela.
Ce fut un long baiser dans lequel Guédru mit toute son expérience alors que son jeune amoureux en proie aux sensations inconnues que le vieux roublard lui faisait éprouver se sentait emporté par un tourbillon enivrant. Contre sa hanche, il sentait battre le lourd chibre dont la pensée le bouleversait.
Devenir ainsi un objet de plaisir ne le choquait pas et lui faisait découvrir, envoûté, une féminité qu’il brûlait d’offrir à celui qui allait devenir son amant.
Le vieux continua à le déshabiller, lui soufflant à mi-voix des mots tendres et d’autres plus crus, le caressant et l’embrassant. Bientôt il se trouva nu dans ses bras.
— T’es rien mignonne ma chérie ! Tourne toi ! Là… Oui ! Ah ! Ce beau cul qu’ t’ as ! Un vrai cul d’ gonzesse !
Rougissant d’un plaisir grandissant en entendant ces compliments équivoques il sourit à son suborneur empli de la fierté de le satisfaire. Il n’avait plus qu’une envie : lui plaire.
Guédru prit une bâche de couleur beige dans un casier et en tendant un coin au garçon:
— Aide-moi à l’étendre, ma chatte, c’est là-dessus que j’ vais te baiser…
Avec son aide, il l’étendit avec soin sous le palan où il avait réparé le vélo face à son établi.
Ses mots crus, son regard plongeaient le garçon dans un trouble indicible.
Anselme avait enlevé son pantalon et était nu jusqu’à la taille, pendant tout le temps que durèrent ces préparatifs le garçon hypnotisé gardait les yeux fixés sur l’impressionnant gourdin qui ballottait entre les jambes maigres du vieux, celui-ci s’en aperçut:
— Elle te plaît ma chérie… je vas te la mettre jusqu’aux couilles dans ton p’tit cul ! T’en redemanderas ma chatte ! Tourne toi ! Penche toi sur l’établi ! Allez, dépêche !
Il s’exécuta, encore gêné mais avec maintenant un tel désir de plaire à celui qui l’asservissait qu’il s’exécuta, dans l’attente impatiente de ses caresses.
Il sentit aussitôt une main dure et calleuse le peloter et écarter ses fesses poussant un doigt impudique dans sa raie, cherchant son anneau.
— Mmh ! T’es tout serré… ça va rien être bon ![note= ça va être très bon !]
Son mentor s’accroupit derrière lui, écarta ses lobes fessiers découvrant à son regard gourmand la rosette nacrée et la contemplant ravi:
— Oh ! Ce joli petit trou du cul…!
Il y aboucha ses lèvres dans un baiser salace fouillant d’une langue gourmande la rosette que lui tendait le céladon affolé par l’impudique caresse.
Il le fit gémir un long moment et quand il voulut s’interrompre, dans un souffle — Encore…! Oh, encore ! — son galant le supplia de continuer.
Le vieux s’exécuta trop content de continuer à faire jouir de sa caresse, celui qu’il voulait rendre à sa merci.
Il s’interrompit se leva et se dirigeant vers un coin de l’atelier, lui jeta:
— Allonge toi sur la bâche, j’arrive…
Il ouvrit la porte d’un petit réfrigérateur y prit un bocal dans lequel se trouvait une substance blanchâtre et revint:
— Pour ton petit trou… — Et dans un rire — j’ voudrais pas te blesser !
Posant le bocal de côté, il s’allongea près de son jeune amant qu’il se mit immédiatement à caresser et à embrasser, fouillant sa bouche de sa langue impérieuse tout en lui caressant les fesses qu’il écarta. Il glissa un doigt vers son œillet.
— Eh ben, ma chérie… ! Qu’est-ce que t’es serrée ! Oh ! T’es tout étroit… ! Qu’est-ce que c’est bon !
Il mouilla son médius de salive et le força dans l’étroit anneau puis le retira, il mouilla aussi son majeur et enfonça à nouveau ses deux doigts réunis faisant pousser un hoquet de surprise au garçon. Alors, doucement, il leur imprima un mouvement de va-et-vient, les enfonçant profondément à chaque fois, faisant naître en lui des sensations inconnues et délicieuses qui le firent gémir de volupté. Relevant sa croupe il écartait ses fesses pour mieux s’offrir à l’affolante caresse.
— Ma petite salope… tu aimes ça, hein ?
Il ressortit ses doigts et le fixant intensément hochant la tête dans un sourire féroce, les enfonça dans sa bouche. Son jeune amant ferma les yeux et avec un râle lubrique, se mit à les sucer avec délectation.
Jouissant du corps de son giton et goûtant avec délectation les délices des plaisirs nouveaux que celui-ci lui procurait, le vieux roublard n’en gardait pas moins la tête froide et amenait avec habileté sa proie sur les chemins qu’il avait choisis: son esprit inventif et retors mûrissait déjà pour le bichon des projets dont il comptait tirer bien d’autres plaisirs…
Le faisant mettre à quatre pattes, il écarta ses lobes fessiers et découvrant sa rosette, l’embrassa, y plongea sa langue avec des grognements de délices. Le mignon ignorait tout de ces pratiques, mais la surprise passée, il se sentit envahi par un plaisir ineffable.
Après un long et impudique baiser qui lui fit atteindre des sommets de jouissance, son mentor le fit s’agenouiller face à lui et l’embrassa avec une fièvre que son excitation démultipliait… Mick se mit à gémir de volupté sous le baiser obscène.
Puis s’allongeant à nouveau sur la bâche son baiseur lui fit signe avec impatience de venir près de lui. Obéissant il s’allongea auprès de son maître, fasciné par l’ énorme pénis qu’il voyait tressauter sur son ventre.
Immédiatement, le vieux fut sur lui, l’embrassant, le caressant, branlant son sexe de ses doigts durs… il caressait son jeune amant, le tâtait avec gourmandise, le parcourait de ses mains de sa bouche, lui chuchotait des mots crus, anticipant son plaisir…
Il savait que le giton était vierge et se délectait à l’avance de la jouissance qu’il allait tirer à le déflorer et le posséder.
Il revint vers sa bouche qu’il prit dans un long baiser goulu et saisissant sa main, la guida vers son monstrueux engin.
Mick l’empoigna et commença à le branler doucement, éprouvant sa grosseur et sa lourdeur. Il était toujours aussi troublé par l’impression de puissance redoutable que le lourd mandrin dégageait, et avait du mal à maîtriser son souffle tant l’émotion l’étreignait, redoutant l’instant où il lui faudrait affronter la monstrueuse mentule en même temps que tout son corps l’implorait.
Son amant s’était agenouillé près de lui et le soulevant d’une main la nuque, lui chuchota, haletant :
— Suce-moi… ! Suce-moi, ma chatte !
Il se retrouvait face au monstre qui l’impressionnait tant, et voyait le gros gland turgide tressauter sous l’effet de l’excitation, lui touchant le visage à plusieurs reprises. Tremblant d’appréhension il empoigna la forte hampe et dirigea l’énorme cabochon gorgé de sève vers sa bouche. Lèvres distendues le prit en bouche, étonné par sa grosseur et commença maladroitement des mouvements de succion. Son goût musqué le surprit, mais il l’associait si intimement à la volupté de s’approprier la puissance de l’impressionnant mandrin que celle-ci l’enivrait au plus haut point.
Il ne savait comment s’y prendre pour faire plaisir à son amant et laissa libre cours à la volupté qu’il avait de sentir le monstre l’envahir de sa force. Il emplissait sa bouche de sa chaleur de sa puissance le faisant gémir de plaisir docile.
Il se risqua à essayer d’ agacer de ses dents le gland qui emplissait sa bouche. Le résultat fut décevant son amant n’y semblant pas sensible continuait à essayer ses mouvements de va-et-vient qu’il semblait d’ailleurs fort apprécier.
Il insista pourtant et accentua les mordillements… Cette fois, le résultat ne se fit pas attendre. Il se tendit sur sa bouche avec un profond de râle d’exhortation :
— Oui, c’est bon salope ! Continue !… Encore…
Mick continua à le sucer, à le mordiller et le sentit se tendre… Qu’allait-il se passer…? Que devait-il faire ?
Du geste et de la voix, son baiseur le fit basculer par dessus lui et lui fit écarter les jambes et se cambrer. Écartant ses fesses, il l’embrassa à nouveau de son indécent baiser, fouaillant sa rosette d’une langue tyrannique et râlant de tension lascive, il le sentait encore se contracter.
Il roula à nouveau sur le côté et s’agenouilla, son mandrin près de son visage qu’il força, à nouveau entre ses lèvres… haletant, il sentait qu’il allait jouir et ne voulait rien manquer du spectacle. Mick ouvrit les yeux et croisa son regard âpre.
Intensifiant ses mordillements et les mouvements de succion, il branlait sa lourde hampe violemment, jusqu’à en frapper les grosses couilles…
Le vieux satyre montait, montait encore, Mick le sentait se tendre dans une intense contraction de tout son corps…
Alors il se relâcha et dans un long feulement il éjacula, faisant exploser dans la bouche offerte un geyser de foutre lourd, âcre et visqueux. La sensation le bouleversa.
— Avale, salope… ! Avale !
Bouleversé par la sensation le giton déglutit et se mit à avaler le sperme dont il découvrait le goût fort et âcre dans un vertige lubrique qui le renversait. Les jets puissants de l’ abondante éjaculation inondaient sa bouche d’un flot de liqueur épaisse dont une partie s’échappait des commissures de ses lèvres trempant son menton et sa poitrine… le vieux achevait sa longue éjaculation, se vidant à jets spasmodiques dans la bouche de son jeune amant qui continua à le sucer jusqu’ à le sentir flaccide.
Il s’affala alors sur la toile rêche.
Mick restait interdit, chaviré, émerveillé et effrayé par ce qu’il venait de faire, incapable de réaliser ce qui venait de lui arriver ; il était en nage, le corps couvert d’une sueur de débauche. Dans un état second il essuya de ses doigts ses lèvres et son menton du sperme qui en dégoulinait et les lécha, haletant à la recherche de son souffle.
Guédru était affaissé sur la bâche, le visage reposant sur son bras replié, les yeux fermés. Sans bouger, respirant lourdement, il tendit une main vers son jeune amant et le caressant :
— Ah ! Petite pute… ! Qu’est-ce c’était bon… ! Aah ! T’es une bonne suceuse ma chatte ! Tu m’as sacrément fait plaisir. Viens là ! Viens…
Il l’attira à lui, avec force, mais avec une grande douceur, et se mit à le couvrir de baisers et à l’embrasser tendrement. Le vieux matois resserrait sa toile.
Ils restèrent un long moment ainsi, Anselme retrouvant un peu de calme après cette tempête de sensations érotiques et cajolait son bichon qu’il savait bouleversé par ce qu’il venait de lui faire vivre.
Le garçon n’arrivait toujours pas à réaliser ce qui lui était arrivé… il n’était pas encore redescendu du nuage de stupre et de volupté qui l’enveloppait et le stupéfiait.
Devant lui s’ouvraient des espaces inconnus dont l’immensité et la beauté le laissaient interdit. Il avait l’impression de marcher au bord d’un abîme éblouissant et vertigineux, émerveillé en même temps qu’étreint par un terrible sentiment d’angoisse… son vieux baiseur continuait à le caresser et à l’embrasser, c’était Lui qui venait de lui offrir ces moments ineffables, Lui qui venait de lui révéler ces plaisirs inconnus, Lui à qui maintenant il vouait une gratitude sans bornes.
Guédru s’était remis à l’embrasser avec une ardeur renouvelée, ses caresses se faisant plus impudiques et plus pressantes
— Mets-toi à quatre pattes, chéri !
Chéri s’exécuta, le ventre noué dans l’attente de ce qui devait arriver.
— Je veux ton p’tit cul maintenant, ma chatte… ! Écarte-toi bien… ! Ooh… ! C’est beau ! Viens… !
Docile, il se cambra et le vieux vicieux écartant ses fesses commença à titiller de sa langue son anneau palpitant en en pressant les coups qui se firent plus appuyés, il la darda bientôt au plus profond qu’il put à mouvements répétés. Le giton recommençait à monter, manifestant par ses geignements son contentement quand il sentit son amant déposer plusieurs fois sa salive sur son œillet. Le vieux se redressa et le gamin le sentit insinuer son médius dans sa raie culière cherchant l’étroit orifice.
— Oh ! Oui ! Oui… ! Prenez moi !
Quand il sentit le doigt calleux forcer sa rosette dans un profond soupir le giton se cambra, s’enfonçant encore sur la voluptueuse intrusion, et supplia:
— Oh ! Chéri… encore ! Encore !
— Ah ? « Chéri » hein ? T’es amoureuse ma petite pute ? Tu m’aimes…? Ça me fait drôlement plaisir, tu sais !
Le caressant, il eut un rire.
— Oui ma chatte… Faut que j’alèse bien ton petit cul ! Tes tellement serrée que ma grosse queue pourrait te faire mal … attends !
Se retournant, il se pencha et du bout des doigts prit dans le bocal une noix de la substance qui s’y trouvait
Tout en embrassant ses fesses il enduisit sa rosette du bout de son doigt, le le massant délicatement… quelle merveilleuse sensation sensation… doucement, avec lenteur et délicatesse Anselme enfonce son médius. Cette sensation qui le foudroyait de douceur chaude et lisse… le giton se tétanisa dans un étonnement délicieux.
— Oh ! Oui ! Oui…!
— Oui, tu aimes ça, hein ma petite salope ?… Tu en veux encore, hein ?
— Oh, oui… oui, encore !
Avec un gloussement le vieux vicieux glissa alors un deuxième doigt dans sa rosette lui faisant pousser des soupirs de délices…
— Oh ! Oui ! Oh, c’est bon…!
Anselme eut un ricanement…
— Je vais t’en mettre trois maintenant… avec le suif ça va glisser tout seul. T’es prête, petite pute ?
Il ricana à nouveau, et se mit à embrasser les fesses que lui tendait son jeune amant avec des petits bruits de gorge, lui murmurant des mots crus d’une voix que l’excitation rendait rauque.
Il aboucha trois doigts réunis à la rosette luisante de graisse et commença à les y enfoncer anneau qui s’ouvrit avec une étonnante souplesse… Jamais le garçon n’avait éprouvé de telles sensations.
Le vieux baiseur commença alors de longs et lents mouvements faisant aller et venir ses doigts qui pulsaient des ondes de plaisir lui faisant pousser de profonds soupirs… les yeux fermés sur un plaisir renversant le mignon jouissait.
Anselme le besogna consciencieusement pendant un long moment faisant jouir intensément sa jeune proie s’attachant à entretenir sa jouissance et l’amener à son plus haut point variant l’intensité et le rythme du mouvement de ses doigts.
Au bout de longues minutes, lorsqu’il voulut s’interrompre, son amant le supplia:
— Oh ! Encore… Encore !
— T’aimes ça, hein traînée ! Attends salope, j’ai pas fini de te faire jouir, va…!
Il enfonça à nouveau ses trois doigts réunis dans la petite armille luisante de graisse, faisant jouir son giton, qui avait perdu pied et ne maîtrisait plus rien, à le faire geindre de plaisir…
Entendant ses gémissements, ses râles signes de son intense plaisir, son vieux baiseur s’exclama:
— Oui ! C’est ça, ma petite pute… ! Donne-moi ton cul… ! Oui…! Encore ! T’es rien bonne !
Le giton n’en pouvait plus, il se disloquait et supplia, vaincu:
— Oh ! chéri… J’en peux plus… ! Prends-moi ! Oh ! Encule-moi !
— Viens, salope ! Oui, viens !
Alors qu’il commençait à se tourner…
— Non ! Pas comme ça ! Je vais te prendre comme une fille ! Je veux te voir quand tu vas jouir !
Il le fit s’allonger sur le dos et agenouillé face à lui, son monstrueux mandrin dressé, il releva ses jambes et les écarta, découvrant son anneau pour lui prodiguer à nouveau son lubrique baiser. Cette fois encore, le jouvenceau se tordit et gémit sous l’impudique caresse de sa langue.
Le vieux se retourna et prit dans le bocal une noisette de graisse dont il oignit soigneusement la petite armille puis lubrifia à son tour son énorme trique.
Le cœur battant la chamade, Mick le vit, oppressé, se saisir de ses cuisses, les relever et les écarter et plaçant sa cheville droite sur son épaule, il empoigna son chibre dont il vint aboucher le gros gland palpitant à sa ventouse.
Les mains à ses jarrets, son amant lui écartait les cuisses tout en lui relevant le bassin, il le sentit commencer à pousser doucement sur son terrible pal dont la volumineuse tête butait sur sur son anneau.
Le vieux commença alors à donner de lents et puissants coups de reins, lui relevant un peu plus la croupe. La monstrueuse massue commença à le pénétrer, rudoyant ses sphincters. Sentant cette résistance, Anselme accentua ses efforts, faisant pulser dans son fondement des ondes de douleur de plus en plus intenses. Chaque coup de boutoir du redoutable bélier lui arrachait un cri étouffé.
Angoissé, il regardait son bourreau qui, le regard âpre, fixé sur la progression de son terrible phallus, alternait maintenant, ahanant et râlant, coups de reins et lentes pesées de tout son corps sur son œillet.
Ses sphincters distendus par l’énorme monstre pulsaient des ondes de douleur à chaque mouvement de son tourmenteur. Il comprit que cette douleur lui était en fait, un bonheur. Il avait désormais la certitude que c’était elle qui était la véritable génératrice de son plaisir et l’acceptait, l’appelait…
Il gémissait, plaisir et douleur mêlés caressant le ventre, les hanches de son tortionnaire.
Malgré la souffrance qu’il endurait, il prit la taille de son rude amant, l’attirant, l’invitant à venir en lui, plus encore. Ses assauts se firent plus âpre et douloureux. Il entendait ses ahanements de plus en plus violents auxquels se mêlaient ses gémissements qui allaient crescendo.
Sur un nouveau coup de reins de son bourreau, la monstrueuse mentule força son armille distendue qui s’ouvrit et s’enfonçant lentement fit céder un à un les anneaux de son fourreau d’ une longue et puissante poussée au tréfonds de son ventre.
Un tsunami de jouissance le submergea alors que le flash éblouissant d’un orgasme inouï explosait dans sa tête. Ses yeux se révulsèrent et dans un feulement rauque il éjacula.
Le vieux s’exclama:
— Oh, Oui… oui !!
Et se mit à embrasser passionnément son jeune amant qu’il empalait de sa merveilleuse bite, celui-ci l’étreignait de ses bras et de ses jambes dont il enserrant sa taille, tétanisé dans une jouissance inimaginable, éperdu de gratitude amoureuse. Ils restèrent ainsi unis dans une longue étreinte unis par une même volupté.
Avec une lenteur calculée, Anselme se remit alors à doucement bouger son bassin imprimant à son gourdin d’infimes mouvements faisant gémir de plus belle son giton… il avait repris toute sa maîtrise et désormais la tête froide poursuivait son projet amener sa proie là où il le souhaitait: il le voulait sa chose, son objet sexuel et savait maintenant qu’il était parvenu à ses fins.
A lascifs et lents mouvements de ses reins le pistonnant puissamment de sa mentule il le faisait râler sous lui alors qu’il le fixait de son regard farouche avec un sourire vainqueur: le bichon était sien.
Le garçon avait saisi les hanches maigres de son baiseur dans ses mains crispées, et le tirait à lui dans un geste d’appel, celui-ci se mit alors à donner de longs et puissants coups de reins, dans un lent mouvement de va-et-vient, jetant sa proie dans une houle de sensations vertigineuses.
L’ énorme mentule le pénétrait avec une incroyable puissance, l’écartelant sur une douleur lisse chaude et lourde jusqu’au tréfonds de son ventre. Envahi par une fièvre lubrique il ne voulait plus qu’en être possédé totalement. Il enlaçait le corps sec de son amant, et se serrait à lui le pressant de le pénétrer encore. Il n’y avait plus de douleur, ce qu’il ressentait ne s’apparentait plus seulement à celle-ci. Il jouissait intensément.
Après un long moment il sentit son impérieux tortionnaire ressortir son lourd mandrin, celui-ci lui commanda, alors, de se relever et de se retourner. Il obéit à l ordre, l’esprit embrumé de lascivité et de stupre et se mit à quatre pattes, ainsi que le vieux le voulait. Ce dernier l’agrippa par la taille de ses mains dures et sèches, aboucha son mandrin à son anneau et d’un coup de reins s’y engloutit. Le giton étouffa un cri. Lentement, pesamment, il se mit à le besogner, ressortant presque entièrement son gros chibre, pour l’enfoncer à nouveau, recommençant, encore et encore, le faisant gémir et râler sous les coups de son monstrueux mandrin.
A une onde de jouissance en succédait une autre, le jetant dans un vertige qui le laissait pantelant. son bourreau se délectait d’entendre ses râles et geignements, et pendant qu’il lançait les coups de boutoir qui lui arrachaient ces plaintes, il éructait des mots crus, dents serrées sur sa jouissance.
— Tiens, petite salope ! Prends-la, ma grosse queue. Ah ! T’aimes ça, hein ! T’aimes que je t’encule à fond, petite traînée ! Tiens, petite pute…! Tiens… Prends la… !
Le garçon geignait entre deux sanglots de volupté et accompagnant maintenant les mouvements de son amant, enfonçait son fondement sur son épais chibre, allant au-devant des assauts qu’il lui infligeait. Les ondes de jouissance se succédaient, éclatant dans son ventre, multipliant les orgasmes, le submergeant de volupté lascive et endiablée. Affolé de plaisir lubrique, il ne savait plus où il était, il avait perdu toute notion de ce qui n’était pas l’incroyable sensation salace qui le submergeait.
Il sentit, alors, dans un long mouvement, son amant retirer son chibre de son fourreau. Ressentant une cruelle sensation d’abandon, de vide il appela
— Ooh ! Viens… ! Reste… ! Prends moi encore… !
— Tourne toi ! Dépêche toi, traînée !
Éructa le vieux, le forçant, de ses mains dures, à se retourner.
Il s’avança alors sur les genoux jusqu’à son visage et une main derrière sa nuque, empoignant son chibre, le dirigea sur sa bouche…
— Suce moi petite pute… Goûte ton cul sur ma bite, salope !
Renonçant à toute décence, abandonnant toute pudeur, il se soumit au désir de mon maître et engloutit le gros gland humide, avec une volupté ineffable, qui le fit gémir d’humiliation et de plaisir. Il le savait: il obéirait à tous les ordres de celui qu’il considérait maintenant comme son maître.
Il le suça avec ardeur, se jetant dans un autre plaisir…
— Oh ! Recommence chéri ! Encule moi encore…
Le vieux le retourna et l’encula brutalement à nouveau et ce fut de lui-même que son jeune amant se retira pour se précipiter dans un râle sur la trique humide de ses sécrétions et la sucer encore… Il réitérèrent plusieurs fois, jusqu’à ce qu’ Anselme que ce petit jeu excitait un peu trop, se retira, lui criant:.
— Arrête, salope… Arrête ! Je vais jouir… !
S’allongeant auprès de lui, il le prit entre ses bras, l’embrassant avec passion.
—Mmh, salope… ! Petite vicieuse ! Tu sens l’amour ! Embrasse moi !
Il le caressait, le cajolait, et toujours l’embrassant, après avoir enduit trois de ses doigts de suif, les fourra entre ses fesses, les introduisit dans son anneau, qu’il se mit à branler lentement, puissamment, vrillant ses doigts au plus profond. Le vieux madré entretenant la jouissance de sa jeune proie ménageait la sienne.
Il le fit jouir de ses doigts un long moment et bientôt ce n’étaient plus trois doigts mais quatre, que son amant enfonçait en lui, le jetant dans une nouvelle transe.
Puis Anselme se redressa, et vint se placer agenouillé face à lui, le fixant d’un regard farouche… il souriait, le dominant, chibre dressé, tressautant d’excitation. Le giton tendait ses mains vers lui, caressant son ventre et sa taille, le suppliant:
— Viens, chéri ! Prends moi encore… ! Viens !
— Oui ! Viens que je te baise… je vais te jouir dans le cul, petite pute… !
Il avait ce sourire et cet éclat cruel, dans le regard, que son jeune amant aimait, maintenant, sentir sur lui…
Le retournant il il lui fit creuser les reins et abouchant son gourdin au petit œillet l’y enfonça d’un coup faisant hurler le garçon. Il le baisa pendant plusieurs minutes, variant les rythmes et l’intensité de ses coups de boutoir pendant lesquelles, le mignon passait par tous les états, gémissant, râlant, hurlant sa jouissance. Il tremblait, agité de spasmes et de convulsions ; Il était comme un patin désarticulé entre ses mains, emporté par un maelstrom de sensations lubriques auquel il ne pouvait que s’abandonner
Au bout d’un long moment le garçon sentit chez son amant, un changement, un raidissement de tout son corps, les pénétrations se faisaient plus lentes, plus crispées, seulement accompagnées par des feulements rauques, de plus en plus prolongés. A un moment, il se retira presque entièrement, puis dans une étreinte brutale, il l’attira à lui, l’enfonçant jusqu’aux couilles sur son mandrin avec un long râle.
Alors dans un râle de triomphe, son plaisir explosa. Il éjacula, déchargeant à longs jets spasmodiques tout son sperme au fond du ventre de son jeune amant qui à cet instant atteignit le point culminant de sa jouissance, balayé par une déferlante de plaisir.
Son vainqueur gardait sa grosse queue en lui, et avec de lents mouvements de va-et-vient, achevait sa jouissance, le faisant encore soupirer.
Quand il chassa le gros vit devenu flaccide de son fourreau, la lourde charge de sperme, dont il avait été gratifié s’écoula, engluant ses fesses et le haut de ses cuisses, trempant son ventre, sourdant en épaisses rigoles, et en larges gouttes visqueuses, qui se répandaient sur la bâche, à bruits liquides.
Embrumé de stupre, il entendait, ravi, les douceurs que lui murmurait son vieil amant alors que celui- ci caressait lascivement ses fesses, son dos, ses épaules, l’embrassant tendrement.
Le vieil Anselme tout en embrassant et en cajolant son jeune amant se disait qu’il était très heureux d’avoir eu cette aventure, non seulement le baiser avait été un régal mais il se rendait compte que ce garçon venait de lui offrir une expérience unique: lui faire l’amour avaient été de véritables délices et d’une puissance érotique qu’il avait rarement connue.
De plus il savait que désormais il l’avait attaché à lui de manière indéfectible. Ce que le vieux matois tint à vérifier dans l’instant.
— Ah ! Ma petite salope… ma chérie, qu’est-ce que t’es bonne ! C’est rien bon de t’enculer… ! Je crois bien que je t’aime, ma chatte !
— C’est vrai, M’sieur ? Oh ! moi aussi M’sieur, je vous aime.
— Merci ma chérie… tu me fais très plaisir, tu sais. Embrasse moi, mon amour.
Riant intérieurement le vieux normand se dit que tant de candeur et de naïveté avait quelque chose de rafraîchissant… presque émouvant.
Il était ravi: avec ce qu’il avait en tête pour la suite des choses ce qu’il venait d’entendre était de bonne augure.
Il attira à lui son amant et caressa avec délices son jeune corps embrassant passionnément la bouche que celui-ci lui offrait haletante d’un souffle que de nouveaux désirs précipitaient.
****
Mick rentra chez lui, bouleversé par l’expérience que le Pé’ Guédru venait de lui faire vivre. Saluant rapidement ses parents, il prétexta qu’il ne se sentait pas bien, vanné qu’il était par sa longue balade, leur dit qu’il ne dînerait pas ce soir et préférait aller se coucher. Il ne pouvait pas faire l’effort de leur donner le change… on verrait demain.
Il prit une douche rapide. Sa nudité lui rappelant les frasques de l’après-midi, il se mit à bander, et se caressa des images folles plein la tête.
Après s’être séché, il ferma les volets, il faisait encore jour… dans la pénombre il se glissa nu, dans la fraîcheur bienfaisante de ses draps. Mains croisées sous la nuque, les yeux au plafond il pouvait enfin se laisser aller à ses pensées.
Le dérailleur… tout était arrivé à cause de ce fichu dérailleur. A cause …? Certes, non…mais grâce à lui.
En tout cas, il avait sacrément déraillé! Il avait déraillé mais qu’est-ce que c’était bon de dérailler ! En le faisant dérailler du droit chemin, le Pé’ Guédru lui avait fait vivre cette après-midi la plus belle expérience de sa vie, la plus exaltante des choses qui ne lui fût jamais arrivée.
Le Pé’ Guédru !
Si tout le monde l’appelait comme ça, lui Mick, ne pouvait plus.
Depuis qu’il l’avait quitté il ne faisait que penser à lui, à l’image obsédante de son sceptre, sa merveilleuse bite qui l’avait initié et soumis à sa loi. Non seulement le vieil homme s’était révélé être un amant d’exception mais il avait fait montre de facettes de sa personnalité que les gens ignoraient ; Mick avait découvert en lui un être fin, sensible et cultivé qui de plus, lui avait témoigné une grande tendresse: ne l’appelait-il pas « ma chatte », « ma chérie », « mon amour »?
Il éprouvait, en plus fort, pour le vieil homme, ce qu’il ressentait pour ses oncles, l’attachement profond que l’on éprouve pour un « grand » qui vous a choisi et adopté.
Leurs frasques et leurs ébats de l’après-midi occupaient ses pensées en permanence et il ne cessait de se remémorer les merveilleux moments qu’ils avaient passés ensemble.
Tout se fondait en une relation dans laquelle l’intensité du plaisir charnel que lui donnait son amant se doublait de la plénitude qu’il ressentait lorsqu’il était auprès de lui et n’avait qu’une hâte: le retrouver.
**
Il était tard plus de six heures, et Tine, mécontente, qui avait dû décaler l’heure de leur sacro-sainte pause de cinq heures pour le « coup d’ jus » en était toute écauffée.[note=en colère]
Le garçon venait de partir. Elle avait vu, haussant les épaules, mi-irritée, mi- amusée son Anselme embrasser ce freluquet à bouche que veux-tu et le regardait maintenant remonter l’allée de gravier pour venir la rejoindre.
Elle avait dressé la table pour le goûter soupatoire qu’ils faisaient quotidiennement en cette saison, se contentant pour le dîner d’une soupe de légumes et de fruits.
Quand son vieux mari entra elle lui lança:
— J’ t’ai vu l’embrasser, tu sais !
Anselme la regarda par en dessous avec un sourire.
— C’était juste par pure politesse, ma Tine !
Elle éclata de rire
— Ah ! Toi ! T’es un drôle de numéro, tu sais ! Alors ? Tu l’as…?
Il tira sa chaise et s’installa à la lourde table de merisier, sortant son couteau.
— Et pas qu’un peu ! J’aime mieux te dire qu’il aime la bite celui-là!
Tous deux éclatèrent de rire.
— Eh, ben ? Raconte !
Anselme se mit à raconter avec force détails son après-midi torride avec le garçon et Tine qui semblait très intéressée et posait beaucoup de questions interrompit son vieil époux à un moment:
— Eh, ben, tu sais pas ? Ça m’excite drôlement ton affaire… j’en ai mouillé ma culotte !
— Ça te dirait d’en profiter ? T’aimerait le baiser ? On pourrait le baiser à deux… qui que t’en dis ?
— Le baiser… comment ça ?
— —Bah, oui ! Le baiser ! Comme tu baises tes petites bourgeoises de Rouen, quoi ! Tu sais bien !
— Rhôôh ! Tu crois ?
Une lueur de gourmandise dans les yeux, elle le regardait en souriant.
Tine en effet, avait goûté aux amours féminines chez sa patronne une riche et belle bourgeoise rouennaise chez laquelle elle avait été bonne à l’âge de dix neuf ans. Jolie, vicieuse elle se fit nombre de relations chez les amies de sa maîtresse et plus tard se mit à recruter par petites annonces si bien que souvent de belles et riches dames venaient, parfois de très loin, pour visiter sa chambre. Anselme admis la plupart du temps en tant que spectateur finissait régulièrement, pour leur plus grand bonheur en compagnie de ces dames.
— C’est vrai qu’il est drôlement mignon… Rhôôh ! Ca m’excite rien que d’y penser… Tu crois qu’il voudra ?
— Il est à ma pogne…! Il fera ce que je lui dis… pis, j’ te l’ai dit, il aime la bite !
Ils rirent à nouveau.
— Et c’est pas le seul projet que j’aie pour lui …
Il regardait sa femme d’un air mystérieux.
Celle-ci hochant la tête lui lança avec un sourire:
— Qu’est-ce que tu mijotes encore, mon Guédru ? Allez, vas-y ! T’en as trop dit… ou pas assez !
— Je veux voir s’ il aime les animaux…
Stupéfaite, Tine le regardait, les yeux écarquillés.
— Non ! Tu veux dire…?
Ce fut à lui, cette fois, de hocher la tête, la fixant avec un sourire sibyllin, il laissa tomber un:
— Oui !
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