Je les ai vus, de mes yeux vus. Je vous l’assure.
Pour respecter la stricte vérité, je devrais plutôt dire, nous les avons vus.
Nous étions, ce jour là, mes deux acolytes Bébert, Lané et moi en lisière de forêt du R. à la recherche d’un endroit où construire une cabane. Dans un champ, nous explorions un massif de genêts qui nous semblait propice, quand, de loin, nous les avons vu arriver. Sur un simple regard, sans même nous concerter, nous nous sommes jetés à plat ventre dans les hautes herbes, au pied d’un plant de genêt, pour nous y cacher, dans l’espoir que la suite serait intéressante. Elle le fut.
***
J’ai mon idée sur la manière dont les choses ont dû se passer. Bébert et Lané ne sont pas d’accord avec moi et voient les choses différemment, mais j’ai la faiblesse de préférer ma version, et si vous me le permettez, c’est celle que j’aimerais vous soumettre.
***
Dimanche après-midi, trois heures, sous le grand soleil de juin, la fête foraine à St Étienne du R…, bat son plein. Il y a foule et les gens se pressent autour des manèges et attractions dans le parfum des gaufres et le joyeux vacarme des cris, des flonflons et des rires.
C’est autour des auto-scooters qu’il y a le plus d’animation: des grappes de garçons et de filles s’agglutinent sur le quai de planches entourant la piste, guettant le moment où une voiture se libérera, des mômes courent dans tous les sens et se font engueuler par le patron dans une ambiance de joyeux bazar.
Quelqu’un, pourtant semble ne pas être à la fête comme le sont tous les autres.
Appuyé à l’un des montants métalliques qui soutiennent la grille conductrice se tient, seul, un garçon dont l’allure et la tenue attirent l’attention et ne laisse aucun doute sur ses choix concernant le sexe: Il est mince, presque gracile et son visage aux traits réguliers est empreint d’une douceur quasi féminine, son regard ombré de longs cils que souligne un trait de mascara semble être ailleurs. Il est beau, d’une étrange beauté fragile qui interroge. Il porte un très court short en jeans effrangé, une chemise blanche ouverte et nouée sous la poitrine, qui laisse son nombril apparent. Et comble d’audace, ou d’inconscience car à cette époque, de telles bravades ne sont pas monnaie courante, il est chaussé de sandales à hauts talons à semelles compensées.
Autour de lui, les commentaires vont bon train et on le regarde avec des airs de curiosité moqueuse ou méprisante… mais il semble n’y prêter aucune attention.
— Tu vas voir qu’i’ y a un barbeau (voyou, mauvais garçon ) qui va débouler, pis y casser sa petite gueule, ça va pas traîner…!
Et, des barbeaux, il y en a quelques uns aujourd’hui… la « Croix de pierre »[note= quartier mal famé de Rouen] en a envoyé une copieuse délégation et ceux-là, personne ne les cherche : « suffit que tu les regardes de traviole, c’est le poing américain dans ta gueule ou la chaîne à vélo, alors, hein…?«
Ils sont là, en horde bruyante, près de la caisse, à rire et chahuter, à fumer et boire la bière à la canette…
Gégé, le chef de la bande semble s’intéresser à celui qui attire tous les regards. Pour lui casser la gueule? Il ne semble pas… le barbeau lui jette de temps à autre de brefs regards, alternant conciliabules et éclats de rire avec ses potes et visiblement, c’est de lui qu’ils parlent.
Mick s’est aperçu de leur manège… il n’est pas le seul: dans un groupe, non loin de lui, une fille en jupe vichy lui fait signe et exagérant son articulation, lui crie en silence: » Barre toi! « . D’un imperceptible mouvement de tête, il la remercie et lui indique qu’il n’en fera rien.
Gégé, a quitté le groupe et s’est approprié une voiture pour s’élancer, dans son bolide, sur la piste où se bousculent les petites voitures grésillantes . Avec un air d’importance, mâchant un chewing-gum à s’en décrocher la mâchoire, il évite avec adresse les autres voitures dont certaines cherchent à le percuter… Mick le regarde, car en passant près de lui, il lui a semblé que Gégé, du haut de son arrogance, lui a souri. Il en est presque sûr. Cette fois, rasant le quai, repassant en bolide près de lui, en même temps qu’un sourire, c’est un clin d’œil qu’il lui a fait. Et c’est un autre tour, pendant lequel on s’observe et se jauge, et si le barbeau semble détendu et sûr de lui, il n’en va pas de même pour Mick, qui en plein désarroi le voit arrêter son auto-tamponneuse le long du quai, juste à côté de lui et avec un grand sourire:
— Tu montes? J’ t’invite.
Mick n’en croit pas ses oreilles… le cœur battant, dans un vertige, il s’entend répondre:
— Oui… oui! Merci!
Avec des gestes que l’émotion rend gauches, il s’installe sur la banquette de moleskine, dans l’étroit espace, tout contre Gégé. Il ne sait pas où il va, quand il entend:
— Allez, roulez jeunesse!
Et Gégé se lance alors dans un festival de poursuites et de collisions débridé, percutant ses rivaux à pleine vitesse, multipliant les heurts et impacts violents, montrant à sa gonzesse de passager et à tous ceux qui le regardent comment un vrai homme s’amuse et si accessoirement ça la secoue un peu, la mignonne, ça lui apprendra la vie !
Effectivement, ça secoue… Il savait que c’était violent pour avoir fait quelques tours avec un de ses oncles, il y a longtemps et il avait détesté ça. Mais quand Gégé l’a invité, il a tout oublié.
Il est ballotté dans tous les sens, bousculé sans cesse, et c’est d’une violence qui le rend malade. Il serre les dents, se raidit sur le siège, mais chaque choc qu’il encaisse lui fait mal… quand Gégé le regarde avec son sourire de cannibale, il lui sourit aussi, mais il n’a qu’une hâte: que cela s’arrête au plus vite!
Pourtant il oublie tout, quand Gégé, qui conduit d’une main en virtuose, passe un bras et le pose sur ses épaules… il se sent envahi par un sentiment de fierté et de gratitude envers celui qui ose lui témoigner reconnaissance et bienveillance devant tous ces gens qui les regardent . Il ne se doute pas que si son protecteur se comporte ainsi, c’est uniquement par bravade: il veut montrer à tous qu’ il s’affiche avec qui il veut et qu’il n’a « rien à foutre *de personne« .Pour bien en faire la preuve, il retire son bras de ses épaules et Mick sent avec incrédulité, une main venir se poser sur sa cuisse et commencer à le caresser, ce que tous peuvent voir… Il est tétanisé et ferme un instant les yeux, submergé par l’émotion. Quand il les rouvre, c’est pour s’abandonner à la caresse de son suborneur, espérant de tout son corps d’autres caresses plus osées.
Gégé qui, maintenant, s’est assuré de son divertissement pour l’après-midi, arrête sa voiture près du groupe que forme sa bande et avec un large sourire à leur adresse, il aide sa conquête à s’en extraire.
A son arrivée dans le groupe, Mick est accueilli par des regards de curiosité et des sourires amusés. Il sent surtout chez la plupart, une hostilité à peine voilée. Car, si tous obéissent au chef, même si on ne le comprend pas toujours, cela n’empêche : « Ces mecs là, on peut pas les blairer! »
Quant à Gégé, lui non plus ne peut pas les blairer, les schbebs ( homosexuels ), mais là c’est différent… Il a décidé que le joli gosse qui se la joue à la nana et capte l’attention de tous serait à lui. Il est le chef et tient à montrer qu’il peut s’arroger tous les droits, y compris et surtout, celui de transgresser. Et personne ne l’empêchera de s’amuser comme il en a envie.
— Allez, les mecs ! On dit bonjour à « la Miss »!
Au milieu des saluts ironiques et des rires, même s’il en ressent la cruauté, Mick ne s’offusque pas de la façon dont Gégé le présente, c’est ainsi qu’ il a choisi d’ être reconnu, et quand Gégé lui demande:
— Comment que tu t’appelles, au fait?
Reprenant la dérision à son compte, il répond:
— la Miss.
Des rires fusent et même Gégé semble s’en amuser…
On traîne quelques minutes avec la bande, dans le vacarme des rocks que hurlent les haut-parleurs, puis, Gégé lance :
— Nous, on va faire un tour avec la Miss, vous, vous bougez pas d’ici, gi ( compris?)?
Avec un signe de tête vers ses deux lieutenants:
— Nono, l’Ablette, amenez-vous!
Il est rare de voir Gégé sans ces deux là: Nono, qui n’a pas inventé l’eau tiède, mais qu’il considère comme un frère et l’Ablette, teigneux, nouveau venu dans la bande, que Gégé a adopté d’emblée pour ses qualités de bagarreur.
Le cœur de Mick a bondi quand Gégé lui a pris la main, l’entraînant vers les baraques qui jouxtent le manège des auto-tamponneuses :
— A quoi que tu veux qu’on joue, la Miss? Moi, j’ai bien une p’tite idée, mais en pleine foire, là… ça la foutrait mal, hein?
Les deux autres se marrent et Gégé en les regardant avec une mimique malicieuse:
— Faudra d’abord se trouver un coin tranquille, pis après, on fera joujou avec toi… ça te dit, la Miss, hein ?
Les trois rient, alors que Mick, totalement désemparé ne sait que répondre et cherche à cacher son désarroi derrière un sourire forcé. Il ne savait pas ce qu’il était venu chercher à la fête foraine cet après-midi mais, si ce que Gégé laisse entendre enflamme son esprit et ses sens, il se sent complètement perdu…
Gégé l'a pris par la taille après lui avoir caressé les fesses,
e
t Mick
n'a p
lu
s envie de résister
... il
se laisse
aller dans une griserie enivrante.
S
on mentor le serre contre lui et chuchote à son oreille:
—
Laisse
toi aller,
ma
chérie
et
pis,
profite... tu vas voir, ça va être super!
Il
l'a appelé " chérie" et il
est
tout près,
si près
de lui
que Mick a l'impression qu'il va l'embrasser... des pensées, des images
grisantes
qu'il essaie
en vain
de refouler l’
envahis
sent
, un désir fou monte dans son ventre
...il sent qu'il commence à bander
.
D
evant un stand de tir ;
—
T'aimes bien tirer la Miss?
Rires...
—
Ooh!
Là !
To
u
t d
'
suite
...
!
M
e faites pas dire ce que j
'ai pas dit
, hein
! Ça, ça viendra
,
mais après...
Nouveaux rires.
Mick hausse les épaules
en
réprimant un sourire
.
—
Mais oui
, qu'
elle aime bien
,
la chérie... hein? Allez
,
viens... viens
là,
ma chatte
...
Gégé choisit une carabine et pa
ie
le forain qui apport
e
cinq bosquettes
[note= munition 5,5 pour le tir de loisir],
puis il se pla
ce
derrière le môme et lui f
ai
t épauler la carabine
et
avec force explication
s
lui donn
e
une leçon de tir... pendant tout le temps que cela dur
e
,
il frott
e
la grosse bosse que fait sa queue dans son "lewis" comme il
s
disent,
contre ses fesses
et Mick qui
,
tout
d
'abord
,
se sent
gêné
,
puis,
se laiss
e
vite faire
, sans protester
.
Serré de près par ses
trois prétendants dont il commence par refuser les caresses et pelotages,
Mick
finit pourtant par s'y laisser aller avec un plaisir certain
,
et
envahi par l'envie trouble de leurs mains sur son corps
, il
se sent prêt à s'abandonner au
x
désir
s
fou
s
qui
lui
monte
nt
au creux de
s
reins
.
Nono a gagné une bouteille de mousseux au tir et Gégé en a bien fait profiter sa chérie, si bien que baignant maintenant dans une douce euphorie en accord avec les pensées
brûlantes
qui l'habitent, c'est avec
bonne volonté
qu
e le
mign
on
suit
l
es
trois
canailles jusqu'à leurs "Flandria"
[note=
petite
moto 50cc
, très en vogue chez les "blousons noirs" à l'époque
]
.
Gégé a demandé à
L'ablette qui connaît bien le secteur
pour y avoir v
écu il y a quelques années
,
de leur trouver
un coin
tranquille, c'est lui qui prend la tête
,
vient
ensuite Gégé
,
sa ch
érie
derrière
lui
,
bien entendu
et fermant la marche, Nono
.
Contrairement à l'habitude, on roule doucement et
Gégé, conduisant d'une main
,
glisse
de temps à autre
sa main libre dans l'échancrure du short du giton
,
qui
,
les jambes largement écartées de par sa position sur la selle, ne peut que
s
'offrir
à ses attouchements
,
auxquels il se soumet avec ivress
e
. Gégé
le
pelote
, le
caresse
, branlant
sa petite bite
a
vec un sourire qu
'il
ne peut pas voir...
Se dirigeant vers la forêt, L'ablette a emprunté la route du "Bas des Cateliers" et tourne maintenant, à droite pour remonter "le chemin Lacaise"[c'est à ce moment là que Bébert, Lané et moi les apercevons]. Ils s'arrêtent en lisière etdescendent de leurs "Flandria" qu'ils mettent à l'antivol.
***
Dès qu’il a fini d’attacher sa « meule » le chef enlace Mick qui, subjugué, s’abandonne entre ses bras… Gégé l’embrasse alors ardemment. Dans une ivresse, le bichon répond à ce premier baiser, offrant sa bouche au chef de la bande que celui-ci fouaille longuement d’une langue vorace, grognant de plaisir, faisant gémir sa douce victime d’une quasi jouissance.
Sentant qu’on tapote son épaule Gégé se retourne et voit Nono, les yeux mi-clos, un sourire vicieux sur les lèvres:
— A moi!
Avec un sourire salace, le chef hoche la tête, s’écarte et regarde intensément son pote enlacer le céladon et s’emparer de la bouche tendre encore humide de son baiser,
L’Ablette, le plaid qu’il vient de prendre dans sa sacoche jeté sur son épaule, vient prendre, lui aussi ce qui lui revient et quand Nono en a fini, échangeant avec lui un clin d’œil complice il se jette sur la bouche implorante de leur proie.
Mick acceptant de se laisser embrasser ainsi, implicitement se soumet au rituel de luxure et de vice que lui imposent les trois compères et acceptant la place qu’ils lui assignent s’offre à eux, dans un renoncement à tout ce qui n’est pas l’assouvissement de son obscur désir.
Ce qu’il se passe alors, alerte Gégé.
Mick avec un soupir, une sorte de sanglot, se penchant sur son mentor, comme s’il prenait brusquement conscience de ce qui l’attend, la voix tremblante:
— Oh! chéri… Oh! Je suis tellement excité !Mais… ça me fait peur, tu sais…je…
« Surtout ne pas le brusquer ! » , pense très vite Gégé…
— Allez, allez, je suis là, ma chatte… As pas peur! T’as confiance en moi, hein? Allez, on va t’ faire jouir comme une folle, tu verras! pas vrai les gars?
Il leur fait un clin d’œil.
Mick lève les yeux vers eux et les voit acquiescer, avec un sourire vicieux.
Gégé s’empare de sa main.
— Allez, viens, maintenant, pis fais pas ta mijaurée!
L’Ablette passe en premier les fils de fer barbelé qu’il maintient en hauteur et baisse d’un pied pour faciliter le passage des autres, et les voilà marchant en file indienne, l’Ablette en tête, vers un vaste massif de genêts. Mick se serre amoureusement contre Gégé qui l’a pris par la taille.
***
L’ablette s’arrête et après s’être assuré qu’on ne peut les voir de nulle part, étale le plaid. C’est là qu’il vont le baiser… Mick se blottit contre Gégé. Celui-ci le fait s’allonger et se met à l’embrasser, pendant que Nono s’agenouille près de lui et commence à caresser ses cuisses qu’il écarte… l’Ablette, qui s’est agenouillé lui aussi, lui dénoue et ouvre sa chemise, puis, les saisissant entre le pouce et l’index, se met à lui pincer les tétons. On peut entendre les premiers gémissements du giton alors qu’il s’abandonne à ses trois baiseurs.
Ils le pelotent et le lutinent ainsi un bon moment, puis Gégé se redresse. Ici aussi, il entend bien être le chef :
— Allez! Embrassez la si vous voulez, mais pas plus!
C’est clair! Les choses sérieuses ne commenceront que lorsque, lui, l’aura décidé. En attendant ils sont autorisés à embrasser « la Miss » et ne se font pas prier… l’Ablette, qui en crève d’envie depuis le début, se jette sur la bouche de Mick, qui s’il est d’abord réticent, cède bien vite se met à soupirer sous son baiser avide.
Gégé passant sa main sous le short de son giton se rend compte de son état d’excitation: sa petite bite plaquée contre son ventre est dure comme du bois.
Baissant le court short, Gégé découvre la petite culotte de satin et de dentelle rose qu’il porte dessous.
— Hé! Regardez moi ça si Mademoiselle se soigne!
Puis,
—Mais tu bandes comme un petit salaud! Allonge toi bien, ma Miss… Oui, c’est ça! — Il a ouvert la braguette du short— Écarte tes jambes! Encore! Oui! Montre leur comment tu bandes, petit vicieux! Matez moi ça, les mecs!
Gégé a saisi la verge du giton et la branle de deux doigts,
Interrompant son baiser, L’Ablette jette un coup d’œil alors que Nono ricane, mais le giton ne s’en aperçoit pas, ivre d’excitation il quémande:
—Oh! Embrassez-moi… ! Encore… !
Et c’est Nono qui, cette fois, lui prend la bouche, pendant que Gégé le fait mettre à quatre pattes, et lui caresse les fesses.
— Tourne toi, chérie… là! Oui, c’est ça… comme ça!
— Regardez moi ce petit cul…c’est i’ pas mignon, ça, hein ? Écarte! Mieux que ça, traînée…! Fais voir ta chatte!
Mick, la tête rejetée en arrière, crispé par une excitation qui le fait gémir, les yeux fermés, écarte encore les jambes et soumis, se cambre, offrant sa rosette froncée à la gourmandise lubrique de leurs regards.
— Oh! Putain… Oh, putain…!
Gégé maintient les lobes fessiers de sa chérie largement ouverts et avec un sourire vicieux à l’adresse de ses deux complices hoche la tête. Le giton est à eux…
Il ne l’aurait jamais cru… mû par un impulsion incontrôlable, maintenant les jolies petites fesses écartées, Gégé se précipite sur la rosette nacrée de la Miss et l’embrasse et la suce et la lèche, y dardant sa langue avec des grognements de plaisir.
Nono a ouvert son jeans et tend sa bite au giton qui gémit, tout à l’ineffable caresse que lui prodigue Gégé.
— Suce moi, salope!
Le bichon n’entend pas, ni ne s’en aperçoit. Ce n’est que quand l’Ablette ouvrant son jeans produit sa grosse queue et lui en force brutalement la bouche qu’il ouvre les yeux et réalise brusquement toute l’obscénité de la situation dans laquelle il se trouve. Cela ne l’effraie plus, bien au contraire, il se sent emporté par la lubricité de leurs ébats: son Gégé lui offrant une feuille de rose le fait jouir comme une folle pendant que ses deux sbires, débraillés, pantalons baissés assaillent sa bouche de leur superbe queue, agrippant sa chevelure à poignée, le fouettant d’insultes et de mots crus.
Gégé s’est redressé, lui aussi a sorti sa bite, mais il veut différer le moment où il prendra la délicate rosette dont il vient de jouir, il veut encore en jouir, mais cette fois différemment, Se penchant sur l’armille qu’il voit se contracter, il y dépose sa salive et en fait pénétrer d’une phalange dans l’étroit fourreau:
— Ooh! Il est rien [note= Très]serré…!
Puis suçant son majeur et son médius, il les mouille aussi et doucement, avec une grande lenteur, pour mieux en apprécier la pénétration, les pousse dans l’orifice soyeux dont il sent les contractions spasmodiques. Mick se met alors à râler avec des bruits de gorge, bâillonné par les bites des deux sbires, qui tour à tour emplissent sa bouche de leur gland tumescent qu’il pompe et suce avec ivresse. Et quand Gégé se met à branler son petit œillet à lents mouvements de va et vient, c’est un déchaînement d’excitation qui emporte le giton. Gégé se branle en même temps, mais de crainte d’éjaculer trop tôt, tant le spectacle de ses doigts s’enfonçant dans l’étroit orifice velouté l’excite, il doit s’arrêter et c’est de sa bouche qu’il continue à faire plaisir à son jeune amant. Il dépose, profitant de son baiser salace, toute sa salive sur la mignonne rosette qu’il va maintenant posséder et attirant à lui son mignon par la taille, l’empale lentement de sa mentule conquérante… il râle de plaisir alors que le giton se tord sous l’implacable intromission qui lui fait pousser des gémissement de jouissance.
Celui-ci ne cesse cependant pas de sucer les deux bites qui l’assaillent et quand l’Ablette laisse exploser un geyser de foutre à l’âcre saveur dans sa bouche ravie, le mignon qui ne peut en avaler la totalité, laisse échapper de ses lèvres d’épaisses larmes blanchâtres qui gouttent de son menton et son cou, trempent sa poitrine et son ventre… Nono, que le spectacle a excité au plus haut poiunt, ne peut se retenir plus longtemps et jouit, lui aussi, aspergeant les épaules, le visage et le cou de Mick de lourdes giclées de sperme.
Gégé pendant ce temps, fasciné par ce qu’il parvient à voir,
maintient Mick, son gourdin planté en lui. Les mains à la taille de son bichon, il a cessé tout mouvement…
— Ooh! Oh! Putain…! Oh, la salope…!
Quand ses comparses en ont terminé, excité par le spectacle, il veut lui aussi, jouir du giton.
Alors, avec lenteur et lasciveté, il reprend d’imperceptibles mouvements de hanches, emmenant son jeune amant dans une languide pulsation de sensations lisses, puis peu à peu, intensifiant les mouvements de sa queue il l’emmène dans une houle de volupté, et le baise comme cela un long moment, variant la force et la cadence de ses coups de boutoir… jusqu’au moment où, son baiseur se retire presque entièrement, et l’agrippant par la taille, l’attire à lui avec force, l’enfonçant jusqu’aux couilles sur son gourdin, il éjacule, planté au tréfonds de son ventre avec un long râle.
Sa longue éjaculation terminée, Gégé se retire alors que de lourdes larmes de sperme sourdent du petit anneau violenté et ruissellent le long des cuisses du giton encore agité de frissonnements de jouissance.
Il s’affale sur la couverture, suivi de son amant, qui le caresse grognant:
— Ooh! Putain…! Oh! C’est rien bon…!
Cherchant sa bouche, son giton lui murmure:
— Oh! Chéri… embrasse moi…
Au lieu de cela, Gégé se redresse et empoignant sa queue humide de leurs sécrétions :
— Ouais, c’est ça.. Suce moi, petite pute!
Insensible au mépris de son amant, la « petite pute », obéit et se redressant, soumise, se tourne, prête à le satisfaire. Le chef lance alors à ses deux comparses:
— Enculez le, vous autres !
L’Ablette est le premier à réagir: instantanément, il se place derrière le bichon qui déjà s’affaire pour complaire à son mâle et appuyant d’une main sur ses reins, l’oblige à se cambrer pour l’accueillir. Nono qui a été devancé s’est mis à caresser le dos du bichon et tout en se masturbant, se prépare à jouir du spectacle qui va se dérouler sous son regard avide.
L’Ablette, qui doit son surnom à son physique malingre est cependant doté d’une bite hors du commun: d’une taille imposante, elle a aussi une particularité, sa forme, très prononcée, en massue: son membre présente un renflement important après le gland, c’est là qu’il atteint son épaisseur maximale, pour s’affiner ensuite jusqu’à la base.
Après avoir saisi le giton d’une main par le haut des cuisses, de l’autre, il guide entre ses fesses, sa grosse bite dont le gland vient se caler sur la rosette luisante de foutre. Il l’attire à lui, mais ne parvient à le pénétrer que peu, bien que son fourreau soit copieusement lubrifié. Seul le gland, dilatant la fragile rosette, est entré… l’Ablette pousse fortement sur son gourdin essayant d’y mettre toute la douceur possible, il le sent doucement progresser alors que le bichon gémit et se tord en proie à ce qui ressemble plus à de la douleur qu’à du plaisir… Ce n’est que lorsqu’il sent sa mentule faire céder sous sa poussée, un à un, les anneaux délicats des sphincters du bichon, qu’il s’enfonce dans les profondeurs de son ventre, alors que celui-ci étouffe un cri. Lentement, car il ne veut pas lui faire mal, l’Ablette ressort son gourdin de l’étroit orifice avec le même effet: le giton a un cri où se mêlent douleur et plaisir. L’Ablette réitère et cela toujours lentement, plusieurs fois de suite… et, s’il continue à le faire crier, ce n’est plus sur le même registre:
— Ooh! Oui…! Oui!
Mick a interrompu la fellation qu’il prodiguait à Gégé et le regard tourné vers lui, il incite son baiseur :
— Oh! Continue, chéri…! Encore!
Gégé l’empoigne par les cheveux et le retourne, le rappelant à l’ordre. Docile, il reprend sa caresse, mais ce que l’Ablette lui fait ressentir l’accapare maintenant tout entier. Celui-ci l’a saisi par la taille et tout doucement a repris de lents mouvements de sa grosse queue qui le font soupirer. L’Ablette est endurant et poursuit ses lents mouvements un long moment. Puis, il se remet à le besogner.
Gégé, à ce moment là, se met à jouir… avec un cri étouffé, il inonde la bouche du bichon et lui balafre le visage d’épais jets de foutre… alors que Mick se tourne dans un de ces mouvements lascifs que provoquent la jouissance, il montre à l’Ablette, qui se sent remué par sa beauté, le masque obscène de son visage angélique ruisselant de sperme. Celui-ci, embrasse son dos et caresse sa taille… Il est toujours planté en lui, et doucement, ressort presque entièrement son gros chibre, pour l’enfoncer à nouveau recommençant, encore et encore, faisant gémir et râler sa tendre proie. Attentif à ses manifestations de plaisir, il veut le faire jouir, le voir se tordre sous sa bite, l’entendre gémir, et supplier et le baise pendant de longues minutes, variant les rythmes et l’intensité de ses coups de boutoir pendant lesquelles, le céladon passe par tous les états, gémissant, râlant, criant sa jouissance, il tremble, agité de spasmes et de convulsions, emporté par un torrent de sensations auquel il ne peut résister.
L’Ablette qui se retient depuis un moment voyant que le bichon jouit à n’en plus pouvoir, se laisse enfin aller et avec un râle éjacule, provoquant un ultime pic de jouissance chez son jeune amant: la sensation des jets de sperme jaillissant en lui, le balaie d’une vague de jouissance telle que dans un flash éblouissant, il éjacule, secoué de spasmes convulsifs.
Épuisé par l’intensité de la jouissance que l’Ablette vient de lui faire ressentir, Mick tombe sur le plaid, son amant s’est agenouillé près de lui, il le caresse et se penche pour embrasser sa poitrine, son ventre.
Gégé qui, est agenouillé, lui aussi, caresse un moment la Miss, puis, la prenant par les épaules la fait se redresser:
— Allez, viens, ma petite chatte… Le Nono, il a pas eu sa part, hein! Regarde comment qu’i’ bande! Tu vas pas l’ laisser comme ça, hein? Fais-y voir ton cul, chérie… là, oui ! Comme ça. Vas-y Nono… encule le!
Nono en crève d’envie et s’est déjà placé derrière la Miss qui reprise par une nouvelle flambée de désir, se cambre, fesses écartées, rosette offerte, attendant qu’encore on le possède, il se tend et s’arc-boute, la tête rejetée en arrière, les yeux fermés, bouche grande ouverte, le souffle court… il veut qu’on le prenne, encore et encore… Il veut jouir, encore… Il veut jouir comme il a joui avec Gégé, il veut jouir comme il a joui avec l’ Ablette…
Il implore:
— Oh! Viens ! Viens, Nono…! Encule moi…!
Et Nono, abouchant son gland à sa ventouse, l’empoigne à la taille et, d’un coup, s’enfonce avec un bruit mouillé dans son fourreau velouté. Immédiatement, il se met à le limer, le tenant par les hanches des deux mains, il imprime de rapides mouvements de va et vient à son bassin, râlant d’excitation.
Mick a tourné son visage vers lui et il se met à l’embrasser, ce qui calme quelque peu son ardeur … mais dès que leurs bouches se séparent il est repris par sa frénésie et reprend son pilonnage précipité… le giton qui commence à peine à jouir, le sent se tendre et tressaillir , monter à courts râles tout en haletant. Il sent ses mains se crisper sur ses hanches et dans un feulement rauque, Nono jouit et décharge tout son sperme au tréfonds de son ventre à longs traits spasmodiques, puis il se retire…
Alors que Nono s’ébroue en rigolant:
— Ah! Putain, c’est bon! C’est rien bon…!
La Miss se laisse retomber sur le côté et s’allonge sur le plaid, quelque peu frustré par la façon dont Nono l’a baisé… il aurait préféré l’Ablette, encore une fois!
L’ablette, qui l’a regardé se faire prendre et qui est là, tout près. Excité par la scène à laquelle il vient d’assister, il branle sa belle queue. La Miss lui sourit et se redressant sur un coude, après l’avoir empoigné, le prend en bouche. Voyant cela, Gégé s’est approché, il bande de plomb, lui aussi… continuant à branler l’Ablette, c’est maintenant sa mentule que le giton se met à sucer avec des bruits de gorge qui disent son excitation. Puis c’est au tour de Nono qui les rejoint sur l’invite de Gégé.
Alors que tour à tour, les trois comparses se succèdent dans sa bouche, la Miss les branle, les caresse, éructant, bruits de gorge, râles et gémissements, fouettée par les mots crus et les insultes qu’ils lui adressent… Et c’est d’abord Nono qui éjacule et couvre son visage de sperme puis l’Ablette qui inonde sa bouche d’un flot de son âcre liqueur et enfin Gégé qui l’asperge de ses jets de foutre. Feulant sa jouissance, le giton, étale le sperme qui l’empoisse, léchant ses doigts, dont il ramènent les rigoles visqueuses qui couvrent son visage à sa bouche, sous le regard ébahi de ses baiseurs.
***
Ses baiseurs qui, maintenant, en ont fini et se relèvent l’un après l’autre, pendant que la Miss, nue sur le plaid, essuie le sperme dont elle est engluée.
Alors qu’ils reboutonne son « lewis »et se rajuste, l’Ablette a cru voir bouger derrière ce buisson… il fait un pas et s’écrie:
— Sortez de là!
En même temps qu’un cri retentit:
—Achtung! [ note= Attention! ( Bébert ne parlait pas allemand, mais nous apprenions beaucoup par la lecture des illustrés de l’époque.]
Trois gamins se redressent en panique et détalent comme des lapins. l’Ablette essaie bien de les poursuivre mais en vain… les morpions sont déjà loin. Il leur crie sa colère:
— Petits cons ! C’est ça! Barrez vous pasque si j’ vous chope…!
Ils revient vers ses potes:
— Putain! I’ nous ont matés tout l’ temps ces p’tits cons! — Il ricane — Y a même pus moyen d’ baiser tranquille!
Puis, c’est le retour.
Au moment de repartir, La Miss se tient près de l’Ablette et de sa « Fandria « .
Gégé, d’un ton rogue:
— Bah! Qu’est ce tu fous ?
Alors la Miss, avec un sourire entendu:
— Je me partage ! A l’aller je suis monté avec toi, au retour je vais avec lui.
— Amène toi, j’ te dis!
Alors, l’Ablette, en regardant Gégé bien en face, sachant qu’il déclare la guerre:
— Fous y la paix! A [note= elle] fait c’ qu’a veut, nan?
Le chef lance un regard mauvais au renégat .
— Ça s’ payera !
Et il démarre en trombe sur son engin.
De retour à la foire, ils retrouvent la bande qui n’a pas bougé… Les gars s’aperçoivent de suite que l’ambiance n’est plus à la fête.
la Miss, qui est encore sous le coup de ses folles sensations, se rejoue les rushes des incroyables moments qu’elle vient de vivre et n’est pas vraiment redescendue de son nuage de stupre et de lubricité. Par contre, chacun remarque qu’elle se tient près de l’Ablette, pas de Gégé…
Nono, qui, encore une fois, ne s’aperçoit de rien, a l’air content, il a tiré son coup et trouve qu’ « avec un mec, c’est pas si mal que ça.«
Il est clair que Gégé et l’Ablette se font la gueule.
Mick se rend compte que Gégé l’ignore et quand leur regard se croise, il essaie un sourire.
— Aah! Fais pas chier, la tapette, hein! Tire toi, ou j’ t’en colle une !
On ricane dans la bande.
Le menton de Mick se met à trembler et ses yeux s’embuent de larmes, il descend précipitamment du quai pour se réfugier derrière la roulotte d’à côté.
L’Ablette regarde Gégé:
— Salaud, va!
Dans la bande, on ne ricane plus.
L’Ablette descend du quai et rejoint Mick derrière la roulotte. Il pose sa main sur son épaule, Mick se retourne… l’Ablette l’enlace.
— Pleure pas, va ! Samedi à trois heures à Rouen, j’ t’attendrai sous le Gros Horloge. On ira chez moi.
***
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