Le plan.
Mick devenait un habitué des après-midi chez les Guédru.
Le vieil Anselme adorait les ardents intermèdes passionnés qu’il passait en compagnie de son giton, quand Tine travaillait, la plupart du temps dans l’atelier où avait eu lieu leurs premiers ébats. Guédru attendait maintenant ces moments où il retrouvait les délices auxquelles il avait goûtées lors de leur première fois, ainsi que la puissance érotique que seuls ses jeux amoureux avec le garçon lui procuraient et dont il avait désormais bien du mal à se passer.
Tine que son tempérament actif poussait toujours en avant, non contente d’assumer ses tâches de femme au foyer et occasionnellement d’exploitante agricole avait à quelque temps de cela trouvé un emploi. La fine mouche, grâce à l’ appui qu’elle avait au conseil municipal d’une « amie » qui lui était toute dévouée, avait obtenu le poste à mi-temps d’auxiliaire de vie scolaire que proposait la municipalité.
Ceci, bien entendu, suscita rancœurs et jalousies que la nouvelle nommée fit vite taire tant elle était efficace et compétente dans son travail.
Quand Tine ne travaillait pas, ils se retrouvaient tous les trois pour de torrides séances amoureuses qui les comblaient, tant ils pouvaient y user de leur fantaisie et leur inventivité érotique, Mick allait de nouveautés en découvertes et Guédru pouvait laisser libre cours à toutes ses envies libidineuses… Tine, quant à elle, si elle y trouvait aussi son compte, ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe d’insatisfaction…elle savait pertinemment quelle en était la cause: c’était le « baisot» ainsi qu’Anselme et elle avaient pris l’habitude d’appeler Mick quand ils étaient entre eux… Des réticences qu’elle ne parvenait pas à s’expliquer, l’empêchaient de faire aboutir son projet: faire venir le garçon à la maison un jour où Guédru serait absent et passer la journée avec lui.
Ça n’était pas à l’égard de Guédru qu’elle avait des scrupules, celui-ci lui en avait fait voir bien d’autres! Elle se demandait si c’était par rapport à Mick pour lequel elle savait éprouver maintenant une attirance trouble à laquelle se mêlait une quasi affection, ou si c’était par rapport à elle -même… quelque chose faisait qu’ elle ne parvenait pas à démêler l’écheveau de cet embrouillamini et cela la frustrait.
Par un matin brumeux, alors qu’elle se rendait en Solex à son travail elle vit Mick qui attendait son bus au milieu d’un groupe de copains. Ils étaient en pleine discussion et il ne s’aperçut pas qu’elle passait là, sur la route, à deux pas de lui.
Le voir, ainsi dans son quotidien entouré de gens qu’elle ne connaissait pas causa à Tine une vive émotion, non seulement elle l’avait trouvé très beau, mais le fait de se rendre compte qu’il avait une vie à lui, au milieu des autres, loin d’ elle, lui apparut soudain insupportable. Mick lui appartenait !
— [i]Tu deviens complètement gaga ma pauv’ Tine. Si ça continue, tu vas finir à Saint-Yon.[/i] [note= Hôpital psychiatrique de Saint Étienne du Rouvray(historique).]
Ça ne pouvait plus durer. Tine, prenant conscience que ses atermoiements ne pouvaient continuer à lui empoisonner la vie plus longtemps, prit la décision de parler à Mick le plus tôt possible.
L’occasion s’en présenta le jeudi suivant alors que le garçon s’apprêtait à quitter Guédru avec lequel il venait de passer une partie de l’après-midi.
Il était cinq heures, elle rentrait de son travail et Guédru avait à faire en ville. Ce fut un chassé-croisé au cours duquel furent échangés baisers et grivoiseries complices et Tine saisit l’opportunité pour jeter à Mick qu’elle venait d’ embrasser, d’une voix coquine :
— Tu restes un peu avec moi, mon chou?
— Oh, oui ! Oui, Tine! Ça me fait vraiment plaisir. Faudra que je parte pour six heures aussi…
— Viens, je vais passer le café. Guédru, tu prends t i’ un « coup d’jus » ?
— Ah bah, c’est pas de refus, ma Tine… mais en vitesse, alors !
Dix minutes après Anselme était parti et ils se retrouvaient en tête à tête dans la cuisine embaumée par l’odeur du café qui finissait de passer.
Tine déplaça sa chaise et s’installant tout contre Mick:
— Ah, ma biche, ce que j’ suis contente de t’avoir un peu pour moi toute seule. Justement, faut qu’on en parle… Mmh, chéri…!
Elle posa un long baiser sur sa bouche.
Puis, tout en lui caressant les cheveux, elle le regarda avec son sourire enjoué:
— Alors, ma coquine, tu t’es encore fait baiser, hein…?
Voyant qu’il rougissait, tout en continuant à le caresser, elle éclata de rire
— Ah! ah! Ah! Tu es adorable…
Elle l’embrassa.
— Dis moi, mon petit amour, je voudrais te parler de quelque chose de …particulier.
— Bien sûr! Je vous écoute Tine.
— Non, pas là. As-tu fini ton café? Oui? Allez viens… on va s’allonger sur le lit.
Tout en lui parlant elle s’affairait autour de la table qu’elle rangea en un tourne-main.
Elle le prit par la main.
— Viens…Suis-moi, ma chatte.
Avec un petit rire de contentement Tine s’allongea sur la couette et tapotant la place à côté d’elle:
— Viens, chéri… Viens près de moi!
Dès que Mick fut allongé près d’elle, Tine l’enlaça et prit sa bouche dans un long baiser.
Le garçon adorait que Tine l’embrasse, ses baisers étaient d’une douceur et d’une sensualité qui le bouleversaient. C’était Tine qui embrassait, et s’il répondait avec délices à l’enivrante caresse de sa langue jouant avec la sienne, il était très rare qu’il prît l’initiative de prendre la bouche de sa partenaire, lui laissant ce soin… le giton était en cela parfaitement dans le rôle que lui avaient assigné ses mentors depuis qu’ils avaient commencé son éducation. Ce n’était en rien une passivité seulement consentie, bien au contraire, il s’était tout naturellement glissé dans le rôle d’objet de plaisir de son amant et de sa maîtresse et en tirait une joie et une volupté qui le comblaient.
Tine tout en continuant à embrasser son jeune amant, le caressait. S’apercevant qu’il bandait, elle déboucla sa ceinture, ouvrit son pantalon et se mit à caresser son sexe dressé et à doucement le masturber. Elle sentit la respiration de Mick s’accélérer…Du geste elle l’attira à elle.
— Viens, mon amour…!
Posant de petits baisers sur son sexe elle lui ordonna, tirant sur son pantalon:
— Enlève-le!
Alors qu’elle l’aidait, Tine pensa que ce petit intermède fortuit était un avant-goût de la journée qu’elle avait projeté de passer seule avec lui — [i]Seule…? Peut-être pas si seule…— [/i]pensa t-elle. Cela faisait longtemps que l’idée lui en trottait dans la tête…l’occasion de concrétiser était là.
Mick était nu jusqu’à la taille, Tine retroussant sa robe, leva ses jambes et dans un mouvement de bascule, retira d’un geste sa petite culotte noire et la jeta à terre avec un rire. Se retrouver seule avec le « baisot » l’euphorisait et la mettait d’humeur folâtre. Comme une petite fille elle se sentait l’âme à « « faire des bêtises ».
Elle prit la main de son jeune amant et la dirigea entre ses cuisses, ça n’était pas la première fois, mais quand Guédru était là elle ressentait une sorte de retenue qui l’empêchait de se libérer totalement… là, elle jubilait, non seulement elle allait se livrer à toutes les caresses que Mick aurait envie de lui faire mais elle avait aussi la délicieuse sensation de rendre à Guédru une partie de « la monnaie de sa pièce ». Non qu’ elle eût des idées de vengeance à l’égard de son vieux baiseur de mari auquel elle avait autorisé toutes ses frasques. Non, ça l’amusait…
Passant sa main entre ses jambes, elle caressa sa chatte enflée de désir et du geste enjoignit Mick de se retourner, le faisant passer au-dessus d’elle. Enfin, il allait lui faire un cunnilingus. Elle, avait déjà idée de ce qu’elle allait lui faire.
Tine avait la chance d’avoir une odeur qui ravissait ses partenaires, Guédru le premier était totalement addict, et il en allait de même pour ses compagnes de jeux occasionnelles qui elles aussi se révélaient toutes « accro » à l’odeur et au goût de sa belle chatte.
Elle brûlait d’envie de savoir si celle-ci exercerait le même charme sur son jeune chéri.
C’était la première fois que Mick voyait vraiment la chatte d’une femme et il restait en arrêt devant le beau fruit juteux aux délicats replis de nacre luisante, enivré par l’odeur sublime de Tine il approcha sa bouche et embrassa fiévreusement l’orbe de plaisir trempé de mouille.
Elle le guidait, le conseillait, sa main caressant doucement ses cheveux pendant que sa voix feulait:
— Oui…Oui, là…! C’est ça… mon beau… oui, avec tes lèvres… Oui, la langue…! C’est ça ,mordille moi, oui, là , comme ça, oui! Encore…suce mon clito…! Oh, oui Bébé…! C’est bien…!
Après un long moment Mick qui bandait, bite plaquée au ventre, emporté par une folie érotique, prenant une initiative dont il n’était pourtant pas coutumier, agrippa Tine par les hanches et la pressa et la secoua sur sa bouche… elle ne parlait plus, mais à ses soupirs rauques il sentit que quelque chose se passait. Dans un baiser plus appuyé il darda sa langue au plus profond de son antre et fut récompensé par un jet de cyprine plus douce qu’un miel alors qu’avec un râle, elle plaquait de ses deux mains son visage sur sa chatte.
— Petit salaud, tu te débrouilles bien… sais tu que tu m’as sacrément fait jouir! Oh, mon petit chéri!
— Oh Tine c’est délicieux ! J’adore vous faire ça … encore chérie.
— Oui, ma biche…oui! Viens!
Ravie, elle le refit passer au-dessus d’elle et lui fit écarter les jambes, alors qu’il continuait à la gamahucher… écartant ses lobes fessiers, elle découvrit indécemment son armille.
La contemplant, elle se fit la réflexion que le giton avait gardé sa petite rosette encore bien serrée, à peine dilatée, ses plis nacrés gardaient leur souplesse, même s’ils avaient été forcés par le gros mandrin de Guédru, par l’énorme olisbos de cuir avec lequel elle l’avait soumis et plus encore, par sa main…elle y précipita sa bouche pour un baiser salace, le gamin adorait ça, elle le savait, et sourit en l’entendant gémir.
Alors que le mignon continuait à jouir sous le lubrique baiser que lui prodiguait sa maîtresse, celle-ci noya son œillet d’un flot de salive et lentement glissa son médius dans l’orifice soyeux, elle le sentit se redresser dans un tension de tout son corps .
— Oh! Tine! Oui…encore!
— T’adores ça , hein ma chatte…? Oui,tiens!
Elle joignit trois doigts et doucement, s’appliquant à lui faire ressentir la lente intrusion qui comblait le giton de plaisir les enfonça complètement dans son fourreau alors qu’il râlait et la suppliait.
— Encore Tine…! Oh! Continue,chérie!
Le tirant en arrière elle le fit se reculer puis basculer sur le côté, ses doigts continuant à lui donner son plaisir… Saisissant alors son sexe elle se mit à le masturber alors que sa caresse continuait à le faire gémir, puis le prenant en bouche se mit à le sucer, le caressant de sa langue tétant son gland, le mordillant, s’appliquant à y mettre tout son savoir-faire pour amener le chéri à la jouissance ultime.
A le sentir se tendre, Tine se rendit compte qu’il n’allait pas tarder, elle accentua alors sa caresse, et enfonçant violemment ses trois doigts au plus profond de son fourreau anal, fit jouir son céladon qui gémissant, déchargea son sperme dans sa bouche ravie.
Mick, comblé se blottissait contre sa maîtresse lui murmurant des mots d’amour, reconnaissant pour ce qu’elle venait de lui donner, Tine l’embrassa et le cajola, le berçant doucement.
Ils restèrent un long moment aux bras l’un de l’autre, c’étaient des moments que Tine adorait, l’entendre lui murmurer ces mots si doux alors qu’elle le caressait doucement la ravissait.
Ce fut Mick qui le lui rappela:
— De quoi devions nous parler, Tine?
— Tu as raison mon chou…Tu fais bien de me le rappeler, j’ai failli oublier…Non, j’ rigole…! Dis moi… aimerais tu qu’on passe toute la journée ensemble toi et moi?
— Oh, oui, alors! Ce serait super!
— Un peu comme ce soir, tu vois, mais là…on aurait tout not’ temps.
Un jour qu’Anselme sera en déplacement, j’ te ferai venir d’accord?
— Vous voulez pas que m’sieur Guédru …?
— Non, c’est pas ça ma biche…mais j’ai envie de t’avoir pour moi toute seule, hein? Pour une fois…tu comprends?
— Oui, Tine. Ça me ferait vachement plaisir… J’aime tellement être avec vous !
— Mais faudrait que j’ trouve une combine pour te prévenir à l’avance…
— Faudra que ça soit un jeudi ou un samedi, Tine!
— Oui, ça j’y ai pensé …mais comment que j’ pourrais faire pour t’avertir? Faudrait que j’ puisse téléphoner chez toi…Est ce que tu fais du sport?
Mick laissa un silence, puis, la regardant par en-dessous:
— Bah…oui! Du vélo!
Ils éclatèrent de rire tous les deux.
— Oui, mais on peut rien en faire de ça.
—Au contraire, Tine, bien sûr qu’on peut! On organise souvent des courses avec la bande et des fois y a des mères de copains qui téléphonent à la mienne pour m’avertir d’une course… Vous appelez chez moi, vous vous faîtes passer pour la mère de Machin ou de Bidule et vous dîtes que ce jour là, y a course.
— Oh, mais c’est qu’ t’es un sacré roublard, toi aussi! Bravo, mon chou!
Toute heureuse, Tine l’embrassa, elle était là, la solution et le plan se mettait en place comme elle le souhaitait… C’était parfait.
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