Show me the way to the next whisky bar…

Ce soir là, j’avais voulu sortir seul en boîte, sans la cuadrilla rassurante de mes peones de copains en titre, et me prouver que j’étais beau, tout seul, matador improbable dans l’arène illusoire de mes dix-huit ans: « Dejad me solo! »*

Travolta n’avait qu’à bien se tenir: c’était moi, moi… qui allais mettre le feu au Dance Floor ce soir et allais m’embarquer la plus belle des Sandy Olivia de la discothèque rien qu’en claquant des doigts, comme ça!

Et après… après, ce serait la fête, la plus belle des fêtes!

Je m’étais coiffé devant la glace avec les gestes qu’il fallait. Tête baissée de trois quart, peigne remontant, geste souple, œil critique… derrière, sur le côté, là, oui! C’est ça! Et ce cran, toujours là… Bordel!

Allez, cool! T’énerve pas, plutôt pas mal, non? Tu veux quoi…? James Dean? Steve Mc Queen? Eh ben, non! C’est pris! —

Je m’étais souri dans la glace, anticipant tous les plaisirs que j’attendais de cette soirée, m’étais sapé comme un milord, et en route pour une soirée d’anthologie, ou que du moins, j’espérais telle.

J’avais dû me garer sur les quais, loin de la boîte… des bagnoles partout, certaines d’entre elles, garées n’importe comment, le public Rock and Roll n’est décidément pas sage…! Il y avait un concert à la Renaissance: « Ange » , groupe mythique à l’époque.

Je marchais vers la boîte, marquant parfois la pause devant une vitrine pour vérifier mon look.

J’entrai et réglai le prix de mon entrée à une mignonne souriante dans le hall. Un « appariteur musclé » m’ouvrit une lourde porte, et je fus instantanément submergé par le vacarme de la sono qui balançait à fond « Le Freak, c’est chic », aussitôt environné par un brouillard de fumée de cigarette à couper au couteau.

Trois heures plus tard, je fais le chemin en sens inverse, soirée cassée, déçu, en rogne…

Rien n’a marché comme je le voulais… une équipe de rugby à la con et tous leurs supporters ont foutu un bordel innommable, braillant, hurlant, imposant avec leur quatrième mi-temps leur folklore et leur manière de « s’amuser », trois mecs se sont fait casser la gueule, je ne suis même pas arrivé à emballer et j’ai dépensé cinq cents balles pour des prunes.

La pluie fait des claquettes sur le trottoir qui se prend des airs de blues dans le jeu de lumières torve du reflet des néons sur l’asphalte mouillé. Il se fait plus de minuit et le brasier de la fièvre de ce samedi soir s’est effondré et s’éteint dans les cendres et des restes de fumées embrumées d’alcool.

L’air frais me fait du bien! Même si deux ou trois nanas se sont invitées façon pique-assiette pour venir siffler quelques verres, j’ai quand même pas mal picolé. J’ai fini par offrir la bouteille, ou ce qu’il en restait, en partant à une table voisine.

Mains dans les poches, frissonnant sous cette bruine qui achève de saloper la soirée, je marche désabusé vers les quais, où se trouve ma voiture.

Sur l’asphalte du trottoir que la bruine vernit, des frissons de bleu reflets dans lesquels le rouge allume des coulées de sang pâle me font lever les yeux que piquettent les gouttes du crachin normand.

Cette enseigne qui m’éblouit, m’arrête : « Le Locarno ».

En bas de la rue de la République, quelques centaines de mètres avant les quais, se trouve ce bar, devant lequel je suis passé des dizaines de fois sans plus y faire attention et dont la légende dit que c’est un bar à putes des plus sulfureux

Ouais! C’est mon père qui me l’a dit: si tu lis à l’envers ça fait : « On racol(e) —  

Vu l’heure et le temps, aucune chaise sur la minuscule terrasse, je regarde l’étroite vitrine derrière laquelle se trouvent rangées sur le côté quelques tables de marbre et chaises chromées empilées. Le bistrot est désert…au bar la silhouette d’une femme. Fin de partie.

Trois pas, et puis — On racole — Flash… Envie de savoir!

Je fais demi-tour, clenche la poignée d’acier chromé et entre.

Il y a des moments dans la vie où alors que tu fais des choses que tu crois ordinaires, une vague prémonition te dit que tout a déjà basculé et que tu es passé de l’autre côté… c’est cette impression que je ressens.

Bonsoir, Alice!

Pénombre, ambiance aquarium… à peine glauque, qui interpelle et fascine… provenant d’un juke-box ou de quelque poste de radio, un air de piano bastringue achève de donner une touche baroque à l’ensemble…un parfum Bauhaus.*

Tout en avançant vers le bar, tendu de moleskine verte, au fond de la petite salle étroite comme un couloir, je regarde celle qui s’y tient, alignant des verres sur le comptoir, sans même les regarder. Ses yeux plongés dans les miens, elle me regarde approcher. Nous sommes seuls.

D’une beauté à couper le souffle, elle n’est pourtant pas toute jeune, cinquante ans, peut-être plus… un chignon blond et flou aux mèches peroxydées dans un désordre savamment arrangé, le regard des grands yeux bleus, humides, très maquillés, la belle bouche large au sourire carnassier, tous les traits du beau visage disent la distinction et l’autorité. Elle a un corps de jeune fille, svelte et flexible. C’est une reine. Je suis impressionné.

— Bonsoir Madame!

J’essaie la politesse, déstabilisé par l’aplomb et l’ascendant de la belle femme. Elle a un signe de tête tout en continuant à me fixer, son troublant sourire aux lèvres.

Détournant le regard elle a fait semblant de continuer à s’affairer…je la bois des yeux, elle est sublime. Jamais je n’ai rencontré de femme dégageant une telle aura de sensualité, sûre de son charme, elle sait depuis toujours qu’elle est elle belle. C’est une « pro », bien sûr…elle a baisé avec tout ce qui marche, court ou rampe, mais jamais je ne pourrais utiliser d’autre vocable pour elle. Oui, c’est une reine, une reine de la nuit.

Elle me regarde à nouveau, je soutiens son regard, et lui souris.

— Bonsoir, beau gosse! Alors, la soirée a été bonne ?

Elle l’a chanté de sa belle voix, un peu rauque.

— Non, Madame. Lamentable, même en cherchant dans les coins…rien à garder.

— Allez, pas grave, tout ça ! Tu verras, il y a bien pire…Qu’est ce que je t’offre?

Encore un peu secoué par la vodka de la boîte, je ne peux pas quand même pas commander un lait-fraise.

— Un Manhattan, s’il vous plaît!

— Un Manhattan! Tu sais qu’on ne m’en demande jamais ? Quelle bonne idée, ça fait si longtemps ! je te suis, chéri!

Je fouille dans la poche de mon jeans sors une liasse de billets froissés.

— Non, non, allez! Tu laisses ! C’est pour moi… un rachat de ta soirée, en partie. Moi aussi,ça a été nul! Trois clilles!*

Elle rit.

« Chéri »…! Ses regards enjoués me font fantasmer. Putain, qu’elle est belle! Je ne vois d’elle, pour l’instant, que son buste, elle a de beaux seins dont la naissance entrouvre l’échancrure d’un chemisier blanc à manches ballon par dessus lequel elle porte, ouvert, un gilet de garçon de café noir à fines rayures. Un choker en or orne son cou délicat.

Quand elle apporte les verres et que nous trinquons, je tente mon va-tout, au risque de me faire rire au nez, je la regarde dans les yeux.

— Vous êtes une femme d’une beauté sublime!

— Tu le penses vraiment? Merci, mon tout beau… C’est un compliment qui me touche, tu sais! Eh bien, compliment pour compliment, toi aussi tu me plais…tu me plais même beaucoup! Et j’ai très envie de te dire deux mots en particulier! Approche!

Je n’en crois pas mes oreilles! Elle? Elle me propose…

Elle s’est penchée par dessus le bar, elle sent bon. J’approche mon visage du sien, elle pose ses lèvres sur les miennes dans un doux, très doux baiser, puis se met à lécher mes lèvres, mes joues, mon front, tout mon visage… un long frisson me secoue tout entier alors que j’entends doucement, son rire de gorge…

— On t’a déjà embrassé comme ça ?

Elle me fixe avec son sourire sauvage.

— Non, Madame! Jamais!

— Tu as aimé?

— Oui, Madame… J’ai adoré!

Elle caresse mon visage tout en continuant à me fixer avec son sourire fauve.

Elle joue avec moi.

— Comment t’appelles tu? Moi c’est Denise… Mais j’aime que tu m’appelles « Madame »

Denise! Avec Monique, probablement les prénoms les plus tartes que je connaisse… ce que je me garde bien de lui dire.

— Moi, c’est Mick, Madame.

— Mon petit Mick chéri… Tu es adorable. Sais tu que tu es très mignon? Tu me plais beaucoup, chéri ! Aimerais tu que je te fasse découvrir des trucs…? Des trucs…Oui, des trucs impensables qui te feront jouir comme tu n’as jamais joui…Je suis une experte, tu sais.

Ça , je m’en doute un peu !—

Ça m’intrigue mais sans même réfléchir:

— Oh! Oui, Madame, bien sûr!

— A la bonheur! Viens mon amour… viens embrasser ta maîtresse!

Le cœur me cognant aux tempes, je me lève du haut tabouret alors qu’elle vient me rejoindre devant le bar, elle porte une minijupe de cuir noir, des bas blancs et des sandales noires à talons aiguilles, hyper sexy. Elle se tient tout contre moi, je sens ses cuisses contre les miennes, ses seins lourds sur ma poitrine, elle me toise en souriant. Elle me tient…elle le sait.

Je suis tétanisé. Inclinant son beau visage de côté, arborant toujours ce sourire carnassier, elle passe ses bras autour de mon cou, je l’enlace me penchant sur elle. Ma maîtresse m’offre alors un baiser qui me subjugue de douceur, d’exquise sensualité, c’est un baiser tel que je n’en ai jamais reçu. Sa main glisse vers mon sexe qu’elle caresse.

Elle se détache…

— Ça t’a plu ?

— Oui… Oui, Denise c’était divin!

— Madame!

Même sourire dominateur. C’est sans réplique.

Alors, elle entreprend avec son petit air moqueur de me déshabiller…En un tournemain je suis nu devant elle, qui me tenant à bout de bras, m’observe, me jauge, me détaille.

— Oh! la jolie bite…!

Elle s’agenouille, caresse un moment mes testicules me regardant dans les yeux et me tenant d’une main me prend en bouche. Jamais je n’ai ressenti une telle impression! Quelques secondes de sa savante caresse et j’explose dans sa bouche, avec un râle, appuyant convulsivement sur sa nuque alors que pompant mon gland avec de petits bruits de gorge elle avale tout mon sperme.

Honteux et confus , je lui bredouille des excuses, ce sur quoi elle me rétorque de ne pas me mettre en peine, et que cela a été un véritable plaisir pour elle.

— C’est vrai que tu vas un peu vite, mais on sait ce que c’est, va! C’était bon quand même. Le sperme qui gicle dans ma bouche…ça me fait jouir. Regarde, j’en suis toute trempée!

Elle s’est juchée sur un des tabourets de bar la courte jupe de cuir remontée sur ses hanches, et a largement écarté ses magnifiques jambes gainés de bas blancs que tiennent un porte-jarretelles blanc lui aussi, elle ne porte pas de culotte et sa chatte entièrement épilée sous la rampe de spots au-dessus du bar m’apparaît toute moite de cyprine.

Je m’agenouille… c’est la première fois que je vois une femme entièrement épilée et je reste en arrêt devant le beau fruit lisse aux délicats replis de nacre luisante, je me penche et embrasse fiévreusement l’orbe de plaisir trempé de mouille.

Elle me guide, me conseille, sa main caresse doucement mes cheveux pendant que sa voix feule:

— Oui…Oui, là…! C’est ça… mon tout beau… oui, avec tes lèvres… Oui, la langue…! C’est ça ,mordille moi, oui, là , comme ça, oui! Encore…suce mon clito…! Oh, oui Bébé…! C’est bien…!

Je bande, la bite plaquée au ventre, emporté par une folie érotique j’ai agrippé ses hanches et la presse et la secoue sur ma bouche, elle ne parle plus, mais je sens à ses soupirs rauques qu’elle se tend…elle va jouir…

J’enfonce ma langue au plus profond de son antre et suis récompensé par un jet de cyprine alors qu’avec un râle, elle plaque de ses deux mains mon visage sur sa chatte.

— Petit salaud, tu te débrouilles bien… sais tu que tu m’as sacrément fait jouir! Viens, mon mignon! Embrasse moi.

C’est avec le plus grand plaisir que je lui obéis. Elle est toujours entièrement habillée et caresse mon corps nu.

— Tu es beau… tu me plais, petit salaud! Mais , dis moi… tu n’as aucun poil !

— Non. Ça , c’est le boulot de ma copine!

— Ah, oui? Dis moi…

— Elle est en école d’esthéticienne et elle m’a demandé pour s’entraîner, alors, j’ai dit oui.

— Comment elle s’appelle?

— Monique.

— Tu la baises?

— Non… enfin oui.

— Allons! Tu la baises ou tu la baises pas.

— Elle veut pas avant le mariage… alors je lui fais par derrière.

— Elle aime?

— Oui, beaucoup !

— Mais tu bandes! T’ as encore envie, chéri! Oui, mon mignon, viens…Ta maîtresse va s’occuper de toi!

Je prends alors conscience que pendant tout le temps qu’ont duré nos ébats je suis resté nu devant le bar, alors que le rideau de fer n’était pas fermé.

J’en fais part à ma maîtresse qui, avec un petit rire:

— Tu ne t’es donc pas aperçu qu’on nous observe pratiquement depuis le début ? Côté gauche de la vitre, un couple, vas-y, regarde…sois discret!

Effectivement, le reflet m’a empêché de les voir mais ils sont là!

— On ferme, Maîtresse!

— Baisser le rideau ? Hors de question ! Et ma pub ? Et puis, j’ai bien l’intention de te faire goûter aux joies de l’exhibitionnisme, petite vicieuse et tu me remercieras! Mais… tu m’a appelée « Maîtresse » ? J’adore! Tu m’appelleras comme ça à partir de maintenant, mon giton.

Ses mots, son attitude, ses regards…tout ce que je devrais refuser, tout chez elle m’excite.

— Que voulez vous faire, Maîtresse?

Elle me jette un regard âpre.

— Tu verras bien ce que je te réserve! Fais moi confiance et obéis! D’accord?

Puis plus douce:

— Je te l’ai dit, chéri! Je vais t’initier à des plaisirs que tu n’imagines même pas…et ça se passera là — Elle me fixe avec son âpre sourire — dans la vitrine!

— Quoi ? Qu’est ce que?

— Tu as parfaitement compris…

— Ah, non! Ça… je … c’est pas possible ça!

— Tais toi et fais ce que je te dis! Si tu veux continuer, tu obéis! Sinon , c’est terminé! Là ! Tout de suite!

— Oh! Maîtresse ! S’il te plaît, pas ça!

— Obéis, je te dis!

—Mais… je ne veux pas qu’on me reconnaisse! Et les flics?

— Les flics c’est des copains. Et personne ne te reconnaîtra, Ok? Fais moi confiance!
Puis soudain toute douce…

— Allez, mon amour… fais plaisir à ta maîtresse chérie…

Alors que je me rends compte que je lui ai déjà cédé:

— Sûr, chérie…? On ne pourra pas me reconnaître…?

Avec un air mi excédée, mi amusée:

— Si je te le dis…!

Je reste sans voix. Qui ne dit mot, consent: je la vois se diriger vers porte qu’elle ferme à clef puis vers la vitre, le couple est toujours là, avec un grand sourire elle leur fait signe de rester et d’attendre. Ils se regardent et la femme hoche la tête.

Denise baisse en partie le rideau de fer. Puis revient vers moi .

— Tu as déjà deux spectateurs…!

Savoir que ce couple va nous mater me jette dans un état second, j’éprouve une gêne et une appréhension terribles mais l’excitation que je ressens déjà se trouve décuplée par cette pensée. Je ne contrôle plus rien avec l’impression , dans une ivresse, de perdre toute raison…Impression de vivre un moment de folie…!

Ma maîtresse met ses bras autour de mon cou et m’embrasse, je lui rends son baiser…Je bande… elle me prend dans sa main…

— Mmh, ma petite salope m’a l’air toute excitée! — Rire feutré. — Allez, viens, il faut que je prépare ma star pour le show…!

Derrière le comptoir elle trouve une boîte en bois qu’elle ouvre dans laquelle elle fouille. Et tout en s’affairant:

— Oh! Ça va être super chéri… Tu ne l’as jamais fait, hein? Je t’aiderai mon amour…je suis là.

Je deviens « Mon amour », maintenant que j’ai cédé.

Elle se redresse, dans la main gauche, elle tient une perruque rousse qu’elle pose sur le comptoir, elle tient de sa main droite un loup noir orné de dentelles et de plumes et un étui en carton orange et blanc que je reverrai souvent .

— Regarde moi…

Elle pose la perruque sur ma tête, et en un tournemain la positionne parfaitement, rentre quelques mèches… Sourire… Puis elle couvre mon visage du masque dont la dentelle noire cache le bas. Elle prend mon visage dans ses mains, l’incline, me fixe un instant, me sourit et m’embrasse à travers la dentelle.

— Maintenant, regarde toi dans la glace et dis-moi…! Alors? Qu’est ce que j’avais dit…?

Effectivement, il est impossible de me reconnaître.

— Viens, salope! On t’attend!

Elle m’emmène au centre de la pièce à deux mètres de la vitre… et m’enjoins de m’y tenir…

— Écoute moi, chéri! Un peu de mise en scène… je les connais va, je sais comment ils sont: alors, voilà, on s’embrasse tout le temps que le rideau se lève, après aussi… ensuite, tu te laisses faire… je te guide, Ok ? Tu vas adorer!

Submergé par l’émotion, je me sens assailli par un vertige…

Denise a placé un tabouret de bar au centre du petit espace, face à la vitrine, elle appuie sur l’interrupteur, le rideau se lève. En deux pas elle est contre moi, soulève la dentelle du masque et passant ses bras autour de mon cou, elle m’embrasse, je la tiens par la taille et lui rends son baiser tremblant d’émotion.

Ils sont là l’un contre l’autre, et nous regardent… Nous nous caressons. Ma maîtresse se décale de manière à ce qu’ils puissent voir nos gestes, elle a saisi mon vit dans sa main gauche et me branle lentement… nous continuons à nous embrasser.

Elle me murmure:

— Montre toi… reste face à la femme… Regarde la! Quand je te le dirai, tu t’ assois sur le tabouret, de côté mais face à eux et tu te caresses… je vais te sucer.

Je vois la femme se pencher et parler au type qui acquiesce…

— Vas-y, maintenant! Tu t’assieds et tu te caresses. Regarde la femme !

Elle se détache et m’amène vers le siège je m’y assieds, le cœur battant la chamade, et commence à me caresser, la femme me sourit.

— Branle toi! Doucement…là, oui! Comme ça… vicieux! Regarde la! Regarde la !

Je me mets lentement à me masturber, jambes largement écartées. Denise est dans mon dos et me caresse aussi.

— Continue… oui! Encore plus vicieux… Là, comme ça! Qu’ils voient que tu es une salope ! Regarde, ils se parlent, je suis sûre qu’elle mouille…

Ses mots me fouettent.

Puis elle me contourne et relève sa jupe, s’agenouille, leur offrant une vue indécente sur sa croupe splendide et me prenant en main commence à lécher mon gland. J’ai pris son visage dans mes mains et me renverse en arrière.

Elle suce divinement bien. Ils nous regardent, elle lui parle. Mon excitation à son paroxysme, je me sens monter et le lui dis.

— Oh! je vais jouir…!

Quand je commence à éjaculer elle cesse de me sucer et me fais jouir dans sa main puis, se redressant, tourné vers les deux, médusés, avec une moue vicieuse, alors qu’elle se caresse la chatte se met à lécher ses doigts.

Les deux voyeurs s’entre-regardent avec un air abasourdi.

— Embrasse moi !

Elle a remis ses bras autour de mon cou, une main sur ses fesses, je caresse de l’autre ses seins… Une jeune femme s’est arrêtée et comme frappée de stupeur, l’air étonné, elle se met à parler avec le couple. Elle s’anime beaucoup et semble scandalisée…mais elle reste.

— A toi, maintenant! Lèche moi!

Je me lève et remontant sa jupe sur sa taille, je l’installe sur le tabouret, lui écartant les jambes j’embrasse la douce peau de ses cuisses à petits baisers elle prend ma tête entre ses mains et me guide, j’enfouis alors mon visage entre ses cuisses satinées, embrasse le coquillage soyeux et ruisselant de son sexe, suce son clitoris, le pince de mes lèvres et le mordille, elle se tend gémissante, plaque mon visage sur son intimité trempée de sa cyprine aux saveurs marines… elle jouit et ce n’est pas feint…

— Continue ! Encore!

Pris par l’excitation je la mords , cette fois un peu fort, mais…

— Oh ! Oui! Comme ça encore !

Je réitère et encore et encore et je suis récompensé par un profond râle et un long jet de cyprine. Je me redresse. Je bande à en avoir mal. Denise m’embrasse.

— Ne te retourne pas… pas tout de suite! Il y a un autre couple…ils sont cinq.

Je me redresse et la prends dans mes bras… Nous nous embrassons et je peux regarder les nouveaux arrivants. Il s’agit d’un couple à l’ allure bourgeoise d’une cinquantaine d’années. Avec des airs de conspirateurs, ils parlent entre eux… je me doute de quoi…

te matent! Appuie toi contre le tabouret, oui, là…! C’est ça… cambre toi bien — Viens maintenant !Tourne toi, ton petit cul vers eux. Regarde, ça comme ils chéri! Encore!

Joignant le geste à la parole, elle appuie du plat de sa main sur mes reins afin que

je me creuse davantage. C’est indécent de me faire mater de la sorte… Mais alors que je le redoutais tout à l’heure, je jouis de savoir qu’on me regarde… Je suis fou d’excitation et de stupre! Jamais je n’aurais imaginé il n’y a que quelques heures m’offrir en spectacle de cette manière. Cela m’aurait horrifié et rempli de honte. C’est tout le contraire.

Ma maîtresse m’enjoint d’écarter les jambes et de creuser les reins dévoilant mon œillet aux regards des voyeurs. Elle a pris le tube de vaseline…

— Qu’est ce que tu vas me faire…?

— Tais toi… Après, tu me remercieras!

Tout en embrassant mes fesses elle m’enduit de vaseline, du bout de son doigt, elle me masse délicatement…c’est une très agréable sensation… doucement, avec lenteur et délicatesse elle l’enfonce dans mon anneau. C’est une sensation qui me foudroie de douceur chaude et lisse… je me tétanise dans un étonnement délicieux

— Oh! Oui! Oui…!

— Oui, tu aimes ça, hein ma chatte? …Tiens…tu vas t’en prendre deux!

Et joignant le geste à la parole avec un gloussement elle glisse un deuxième doigt dans ma rosette me faisant pousser des soupirs de délices…

— Oh! Oui! Que c’est bon…!

Ma maîtresse a un rire de gorge…

— Tous les hommes aiment ça, le problème c’est qu’ils ne le savent pas…! Encore un, chéri …?

Et je l’entends rire à nouveau… Elle embrasse mes fesses avec des petits bruits de gorge …

Elle enfonce alors trois doigts, que je sens plonger dans mon anneau qui s’ouvre avec une étonnante souplesse…

Oh! Je n’ai jamais éprouvé ça…! Encore! Oh, encore! —

Elle commence alors de longs et lents mouvements de va et vient qui pulsent des ondes de plaisir me faisant pousser de profonds soupirs… je jouis…Tout à mon plaisir et à l’étonnement que je ressens j’en ai oublié ceux qui nous regardent.

Il en est arrivé deux autres … deux hommes…

Ma maîtresse a retiré ses doigts et m’enduit à nouveau de liniment. De l’autre côté de la vitrine, ils sont sept maintenant, les deux hommes qui viennent d

‘arriver parlent à la jeune femme qui me regarde les yeux écarquillés. Elle semble stupéfaiteMa Maîtresse introduit à nouveau avec une grande douceur ses premières phalanges… ce sont maintenant quatre doigts qu’elle enfonce dans ma rosette distendue et se mêlant aux ondes de plaisir je sens que commence à irradier la douleur… Mais quelle volupté!

Je me sens monter et m’entends gémir:

— Oh! Encore chérie… Encore…!

Elle murmure d’une voix rauque:

— Tu aimes ça, ma chienne, hein…? Qu’est ce que je t’avais dit!

Elle grince alors entre ses dents:

— Attends, va…J’ai pas fini de te faire jouir, salope!

Cela s’est déjà fait jour de loin, je le pressentais…mais ne comprenais pas encore. Maintenant je sais que c’est sa main entière qu’elle veut que je prenne. Cette idée un instant m’affole … pour réaliser dans le même temps que désormais, c’est moi qui l’implore.

Le masque que je porte me protège…même quelqu’un qui me connaîtrait ne pourrait faire de lien avec moi. Il me protège aussi de moi-même

me rendant un parfait inconnu à mes propres yeux, je ne suis plus que la proie que ma bourrelle offre en pâture aux regards lubriques et complices de ceux qui me regardent, me libérant de tout sentiment d’opprobre ou de culpabilité devant ces actes auxquels je ne m’imaginais pas un instant quelques heures auparavant pouvoir me livrer…

La lubricité et le vice dans lesquels elle me fait me vautrer qui m’auraient révulsé hier me sont un bienfait comme je n’en ai jamais ressenti. Et je me vois me mirer dans leurs regards voyeurs, mise en abîme de notre vice…

Ce vice dans lequel nous communions, eux, elle et moi…

« Tu as vu cette petite pute comment il prend cher! Oui…Baise le! »— « Oh! Chéri, tu jouis… c’est bon! » — « Baise-le… Plus fort! » — « Oh, oui chérie… Encore…! »

Cette merveilleuse salope m’offre une expérience à laquelle rien ne me préparait mais qui me fait réaliser qu’à aucun moment rien ne m’a jamais permis de vivre un moment aussi exaltant et libérateur que celui qu’elle me fait connaître.

Murmurant des mots mouillés d’acide, elle se met à tourner puissamment, amoureusement ses doigts, s’appliquant à m’en faire sentir l’impérieuse intrusion. Je jouis, mon sexe plaqué à mon ventre dans une érection presque douloureuse…Les yeux fermés, je gémis, imprimant à mon bassin de lents mouvements sur l’âpre caresse.

Ils sont là! Ils me voient!

— Oh ! Que tu es douce, petite pute… Que c’est bon… !

Doigts en coupe elle pousse fortement sa main avec de lents mouvements de rotation du poignet dans ma rosette que je sens progressivement se distendre dans une douleur intense… elle m’a pénétré de ses doigts jusqu’au métacarpe, me faisant gémir d’un terrible plaisir. Je l’entends pousser des soupirs rauques et murmurer des mots obscènes chauffés à blanc…

Je les vois nous regarder…

Ressortant lentement sa main Denise a maintenant joint ses cinq doigts en coupe et en pousse les première phalanges entre mes fesses que je cambre, gémissant, et écarte dans une invite salace…

— Oui,ma salope! Oui…!

Elle les pousse doucement en avant, distendant encore davantage mon anneau et je sens que les doigts l’ont pénétré jusqu’à la jointure. Ma bourrelle accentue, alors, les lents et puissants mouvements de rotation de sa main, sur laquelle elle force…

La douleur, maintenant s’exacerbe, irradiant mon fondement, et génère un plaisir ineffable que j’ appelle en  geignant et en pousse  encore davantage ma croupe vers  la main qui la violente, ma maîtresse intensifie sa poussée imprimant de nouveau des mouvements plus rapides de rotation à sa main. Son souffle est devenu rauque et elle se met, sous l’excitation, qui l’envahit, à grincer des dents.

Douleur et plaisir mêlés, je me sens emporté par un tourbillon de luxure et éprouve un vertige que je n’ai jamais ressenti. Un puissant désir m’empoigne et me secoue, impitoyable…dans un état second, je geins et supplie ma tortionnaire

— Oh ! Oui !… chérie … Encore ! Encore ! Oui…!

Un des deux dernier arrivés a sorti son sexe et se branle…

Entourant ma taille de son bras, me serrant contre ses seins que je caresse, Denise pousse à nouveau sa main entre mes fesses que j’offre écartelées à mon supplice, et ahanant sous l’effort, poussant, poussant encore, me serrant contre elle avec force, tournant sa main en mouvements rapides, ma tortionnaire fait céder mes sphincters martyrisés, enfonçant sa main toute entière, dans mon fourreau, m’arrachant un hurlement de douleur et de volupté, que mon impitoyable maîtresse accompagne d’une exclamation de triomphe… j’éjacule avec des sanglots de jouissance me sentant presque défaillir.

Ma tourmenteuse imprime alors à son poignet une série de petits coups brefs…mes gémissements se muent en un long râle puis ramenant sa main avec la plus grande délicatesse, elle la retire pour l’enfoncer encore lascivement alors que je me cambre, me tord, dans des orgasmes qui se répètent, au gré de la main de ma bourrelle, qui flue et reflue en moi. Je gémis, râle, éructe, la supplie… je n’en peux plus de jouissance, que je hurle jusqu’à m’effondrer, vaincu.

Alors, lentement, avec une grande douceur, embrassant mes reins, me murmurant mots tendres et obscénités elle se retire.

Je reste pantelant de stupre et de volupté affalé sur ce tabouret de bar, pendant qu’ elle se lève et sans un regard pour nos voyeurs, presse l’interrupteur, baissant le rideau.

Revenant vers moi, elle me contourne à pas lents tout en me caressant:

— Alors, petite salope…? Tu regrettes?

Je me redresse lentement du tabouret, la tête bourdonnante embrumé de stupre…

— Non, Maîtresse, non! Au contraire. Je…

— Je te l’avais bien dit! Mon giton chéri! — Elle m’embrasse — Je suis contente que tu aies aimé. Dis moi, serais tu prêt à recommencer ?

— Oh, oui, Maîtresse! Quand vous voulez!

Elle a son rire de gorge, me caressant, négligemment…

— Chéri…! J’ai été bien inspirée de te garder ce soir!

— J’ai quelques bonnes copines qui seraient très intéressées par tes talents… Tu aimerais que je te les présente?

— Oui, Maîtresse… Oui! Tout ce que vous voudrez…!

Elle rit encore…

— Je t’adore! Allez viens…! Un petit Manhattan pour fêter ça… Tu me laisseras ton numéro avant de partir.

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  • Deja me solo!: Laissez moi seul!
  • Clilles: Clients.
  • Bauhaus: Puissant courant artistique concernant, notamment, l’architecture et le design, mais également la littérature la peinture, la photographie, le costume et la danse né en 1919 en Allemagne gardant une grande influence encore aujourd’hui dans le monde de l’art.
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